L'animalerie fait partie des rares marchés à avoir bénéficié de la crise sanitaire. Les chiffres témoignent ainsi d'une croissance des ventes, qui concerne autant l'alimentation que les produits de bien-être animal. Cette évolution pousse les acteurs du secteur à y investir davantage. Les produits proposés se diversifient d'ailleurs pour répondre à des besoins différents.

Le marché de l’animalerie connait un essor fulgurant en France

Plus d'un ménage sur deux possèderait des animaux de compagnie en France. Lorsque ces animaux intègrent la famille, ils en deviendraient des membres à part entière. Les propriétaires ne se privent donc pas pour leur bien-être. Un comportement qui profite aux professionnels du secteur, qu'ils se spécialisent dans l'alimentation ou dans les produits de soins. Les chiffres relevés ces dernières années indiquent ainsi une progression des ventes en rapport aux animaux de compagnie. Les entreprises qui se positionnent sur le marché se multiplient également. À côté des enseignes historiques se trouvent désormais de jeunes structures qui n'hésitent pas à innover. Les offres sont devenues nombreuses et variées.


Un secteur qui attire les investisseurs

Le marché des animaux de compagnie représente un secteur prometteur en France selon les spécialistes. Cela semble se confirmer avec les chiffres des ventes renseignés dernièrement, qui reflètent une augmentation. Cette croissance se constate sur presque tous les segments, que ce soit l'alimentation, les produits de soins ou de bien-être. À Paris, une structure spécialisée dans les obsèques pour animaux de compagnie voit le nombre de ses clients progresser.

Les propriétaires la sollicitant pour une cérémonie individualisée représenteraient moins de 5 % des demandes reçues une dizaine d'années auparavant. Cette proportion serait passée à 15 % aujourd'hui. L'entreprise parisienne prévoit d'ailleurs d'ouvrir 20 enseignes supplémentaires en France dans les cinq prochaines années. Elle serait à deux crématoriums et trois cimetières animaliers actuellement, avec un chiffre d'affaires de 1,5 million d'euros.

L'essor que connaît le secteur conduit les investisseurs à s'y intéresser. Santé Vet, spécialiste de l'assurance animaux, a pu réunir 150 millions d'euros d'une levée de fonds début 2022. Ultra Premium Direct a obtenu 68 millions d'euros avec une opération organisée il y a moins d'un an. L'entreprise propose des croquettes et pâtées premium qui se distinguent par l'absence de céréales. La start-up Japhy, basée à Perpignan, a pour sa part bénéficié de 10 millions d'euros. Elle se spécialise dans la production de croquettes composées avec des ingrédients naturels.


Une dépense annuelle de 1 000 euros

Les jeunes structures seraient par ailleurs devenues nombreuses sur le marché. Chacun tente de mettre en avant leur innovation pour faire face aux acteurs historiques. Tomojo est l'une d'entre elles, une entreprise installée à Paris qui commercialise des croquettes produites à partir d'insectes. La technologie est aussi la bienvenue avec par exemple le collier équipé d'un GPS.

Les pratiques se renouvellent également avec le développement des ventes en ligne. Néanmoins, les professionnels du secteur assurent que les magasins physiques garderont leur notoriété. Pour cause, les acheteurs apprécient toujours la possibilité de voir directement les produits et d'échanger avec des conseillers.

En 2020, les ventes de produits animaliers auraient progressé d'environ 6 %, représentant un capital total de 5 milliards d'euros. Ce chiffre inclut les transactions réalisées pour l'alimentation, les produits de soins et de bien-être. L'alimentation réunirait à elle seule plus 4 milliards d'euros. Les ventes sur ce segment auraient augmenté de 48 % en dix ans.

De 2019 à 2020, les entreprises spécialisées dans l'animalerie auraient vu leur chiffre d'affaires bondir de 21 %. Celui généré par la vente en ligne aurait augmenté de 20 %. La taille du marché aurait été multipliée par 1,5 en dix ans. Les consommateurs participent au maintien de son évolution. Les dépenses consacrées aux animaux de compagnie s'élèveraient aujourd'hui à 1 000 euros par an en moyenne en France.