En mai dernier, un chat vivant en Bourgogne a été mordu par une chauve-souris porteuse du virus de la rage. L'animal est décédé après avoir présenté les symptômes caractéristiques de la maladie, à savoir agressivité et paralysie. Une fois le cas confirmé, les autorités sanitaires locales ont vacciné préventivement tous les humains ayant été en contact avec le félin.
Par précaution, les propriétaires de chat devraient faire vacciner leur compagnon contre la rage, bien que cet acte ne soit pas toujours couvert par les contrats d'assurance animaux. D'autres mesures préventives sont également envisageables. Cela dit, la vaccination reste la solution la plus efficace selon les spécialistes.
Même si la maladie est officiellement éradiquée en France, la rage a récemment provoqué le décès d'un félin en Côte-d'Or, suite à la morsure d'une chauve-souris infectée. Il s'agit ici d'une variante du virus connu du grand public et transmissible aux humains. En revanche, les félins s'avèrent plus sensibles à ce pathogène. La prudence est donc de mise face à ce fléau.
Des précautions indispensables
Pour éviter tout risque de morsure et de contamination, les propriétaires de chat ont intérêt à prendre toutes les précautions nécessaires de leur côté. En effet, éliminer les porteurs potentiels de la rage n'est pas une option envisageable.
De nombreuses chauves-souris figurent sur la liste des espèces protégées en France. Ainsi, selon un arrêté ministériel datant du 23 avril 2007 :
Sont interdits sur tout le territoire métropolitain et en tout temps : la destruction, la mutilation, la capture ou l'enlèvement, la perturbation intentionnelle des chauves-souris dans le milieu naturel, le transport, la naturalisation, le colportage, la mise en vente, la vente ou l'achat, l'utilisation commerciale ou non des chiroptères.
Dans ce contexte, la vaccination s'impose comme la meilleure solution, surtout pour les chats vivant dans des zones à risque. Ces animaux de compagnie peuvent être vaccinés dès 3 mois. Un rappel est ensuite nécessaire tous les ans ou tous les 3 ans. La fréquence dépend foncièrement du vaccin utilisé.
D'autre part,
il est fortement recommandé d'empêcher les chats d'accéder à des espaces susceptibles d'abriter des chauves-souris comme les greniers, les caves, les grottes, etc.
Les propriétaires peuvent aussi envisager d'interdire à leur animal de sortir la nuit.
Les chiroptères sont en effet des animaux nocturnes. Les risques de morsure sont donc plus importants durant cette période.
Une menace non négligeable pour les chats
La rage a officiellement disparu en France depuis 2001. Toutefois, cette assertion concerne uniquement la souche du virus transmissible à l'humain et provoquant la rage classique. Il existe toutefois de nombreuses variantes de ce pathogène. Ainsi, la maladie existe encore sur le territoire français, mais ne représente plus une menace pour la santé publique.
Les chats, quant à eux, semblent plus vulnérables aux autres formes du virus, comme les European bat lyssavirus. Ces derniers se rencontrent principalement chez les chauves-souris dans l'Hexagone et dans plusieurs pays du Vieux Continent. Ils se transmettent notamment par les morsures.
Dans le cadre de la lutte contre la rage, la France a lancé plusieurs campagnes de vaccination à grande échelle pour les renards. Cette stratégie s'est révélée efficace et a contribué à l'éradication de la version classique de la maladie dans le pays. Les chauves-souris, en revanche, ont jusqu'à présent été épargnées par ce type de démarche.
Néanmoins, les animaux domestiques contaminés par ce virus restent très rares, selon les spécialistes. D'ailleurs, la France compte en tout et pour tout 3 cas d'infection sur les 17 dernières années. Les tests ont été positifs pour un chaton du Morbihan en 2003, une chatte de la Vendée en 2007 et le chat de la Côte-d‘Or en mai dernier.