Le défaut d'assurance automobile dont se rendent coupables les jeunes conducteurs est un problème préoccupant en France. Découragés par la hausse continue des tarifs, bon nombre d'entre eux choisissent de faire l'impasse sur cette assurance obligatoire. Pourtant, en commentant cette infraction, ces conducteurs non assurés s'exposent à de lourdes sanctions pénales et financières.

Le défaut d’assurance auto concerne principalement les moins de 30 ans

Rouler sans assurance, une pratique plus répandue chez les jeunes

Le rapport annuel dévoilé par le Fonds de garantie des victimes vient de dresser le portrait-robot des Français qui roulent sans assurance auto. Il s'agit généralement d'un conducteur de sexe masculin (80 % des cas) âgé de moins de 30 ans (plus de 50 % des cas).

Ceci s'explique notamment par le fait que les jeunes conducteurs ont peu ou pas de revenus, ce qui les empêche de souscrire une assurance.

Le Fonds de garantie des victimes mentionne également le manque de compréhension chez les jeunes quant à la véritable signification de l'assurance responsabilité civile comme une autre raison de leur absence d'assurance. En effet, beaucoup d'entre eux pensent que leur véhicule d'occasion ne mérite pas d'être assuré.


Une attitude qui pourrait coûter cher

Les conducteurs non assurés s'exposent à une amende de 750 euros, pouvant atteindre 3500 euros en cas de récidive.

En cas d'accident, les victimes sont prises en charge par le Fonds de garantie, qui a versé 107 millions d'euros d'indemnisation en 2022. Cependant, ces indemnisations peuvent atteindre des montants élevés, ce qui met souvent en difficulté les conducteurs non assurés peu solvables.

Ainsi, la collectivité supporte l'essentiel du coût de la non-assurance à travers la taxe sur les contrats d'assurance automobile.

Comment remédier à cette situation ?

Différentes mesures peuvent être envisagées pour remédier à cette situation. Une meilleure éducation des jeunes sur l'importance de l'assurance automobile est essentielle. La coopération entre les acteurs concernés tels que la prévention routière, les assureurs et les structures d'accompagnement des jeunes est nécessaire.

Il est également envisageable d'introduire une obligation d'information sur l'assurance pour les professionnels de la vente de véhicules.

Le mécanisme de surprime appliqué par les assureurs pourrait être réexaminé afin de rendre l'assurance plus accessible aux jeunes. De plus, des aides publiques spécifiques à l'assurance pourraient être mises en place au profit des jeunes conducteurs.

En outre, il est important de distinguer clairement les garanties obligatoires et facultatives dans les offres d'assurance.


En ce qui concerne les mesures répressives, il est possible d'augmenter les contrôles en utilisant le fichier des véhicules assurés et le système de lecture automatique des plaques d'immatriculation. Cependant, un renforcement des contrôles doit être accompagné d'initiatives visant à sensibiliser les jeunes à l'importance de l'assurance obligatoire et à rendre celle-ci plus accessible.

A retenir
  • Près d'un conducteur non assuré sur deux est âgé de moins de 30 ans.
  • Les contraintes financières et les coûts élevés de l'assurance auto constituent les principales raisons de cette situation.