Les voitures radars font partie des moyens de sécurisation des routes en France depuis près d’une dizaine d’années. À partir de 2018, ce service a été confié à des entreprises privées. Elles sont déjà en circulation dans plusieurs régions, l’objectif des autorités concernées étant une couverture nationale complète au cours des prochaines années.

Le déploiement des voitures radars privatisées se poursuit

Un dispositif de surveillance plus discret

Les voitures radars opérées par des policiers ou des gendarmes étaient souvent faciles à identifier, notamment avec l'uniforme de ces derniers. Dans les véhicules privatisés, les chauffeurs sont habillés en civil, rendant la mission de surveillance plus discrète.

Ces automobiles équipées de radars sont déployées sur toutes les voies considérées comme à haut risque d'accident à cause des excès de vitesse. Elles parcourent les portions des routes qui leur sont attribuées par tour, mais sont présentes à toute heure. Chacune effectue environ 6h de service par jour. Pour rappel, leur rôle consiste à flasher les voitures qui les précèdent, qui les croisent ou qui les doublent et qui dépassent la limite de vitesse autorisée.


Les contrevenants recevront un PV. Les sanctions infligées seront fixées suivant la nature et la gravité de la faute : amendes, retrait de points ou suspension du permis, et éventuellement interdiction de conduire certains véhicules. Les sanctions peuvent être plus importantes pour les voitures dont les papiers ne sont pas en règle : assurance auto ou visite technique obsolète ou absente, par exemple.

Une mise en place progressive

Les voitures radars privatisées ont pris la place des véhicules conduits par des éléments de la police ou de la gendarmerie à partir de 2018. Elles ont été déployées en premier lieu en Normandie. L'expérimentation ayant été concluante, deux ans après, les régions Bretagne, Pays de la Loire et Centre-Val de Loire les ont reçues sur leurs routes. En 2021, elles sont arrivées dans le Grand-Est, les Hauts-de-France, la Bourgogne–Franche-Comté et la Nouvelle-Aquitaine.

L'Auvergne–Rhône-Alpes, la Provence-Alpes-Côte d'Azur et l'Occitanie seront les prochaines à les accueillir dans le courant de l'année à venir. Plus d'une centaine de voitures de surveillance seront mises en circulation dans ce cadre. L'appel d'offres a été lancé à la mi-juin.

Les entreprises qui souhaitent postuler peuvent envoyer leurs propositions jusqu'au 29 de ce mois.

À retenir
  • Les voitures radars privatisées font partie des dispositifs de surveillance de la sécurité routière.
  • Elles sont progressivement déployées au niveau des régions depuis 2018. Elles circulent essentiellement sur les voies jugées à haut risque d'accident.
  • L'Auvergne–Rhône-Alpes, la Provence-Alpes-Côte d'Azur et l'Occitanie accueilleront ces automobiles sur leurs routes à partir de l'année prochaine.