Face à la perspective européenne d’interdire la vente de nouveaux véhicules thermiques en 2035, Volvo, soutenu par un consortium de cinquante entreprises, plaide en faveur de la pérennisation de cet objectif stratégique. Le constructeur met en avant l’importance d’un cadre réglementaire stable et clair pour orienter l’avenir de l’industrie automobile. Si la firme suédoise a ajusté son propre calendrier d’électrification, elle demeure résolument engagée dans la transition énergétique et considère l’échéance de 2035 comme un levier essentiel l’innovation et la compétitivité.

Électrification automobile : Volvo appelle à maintenir le cap en 2035

Une transition nécessaire, mais qui ne fait pas l'unanimité

Le positionnement de Volvo tranche avec l'attitude plus réservée d'autres acteurs majeurs du secteur, tels que Volkswagen et Stellantis, qui n'ont pas exprimé de soutien similaire. Pour Volvo et les entreprises signataires, la stabilité réglementaire est primordiale.

En effet, ces dernières considèrent que l'objectif de 2035 constitue une réponse à la fois aux enjeux environnementaux et à la nécessité de préserver l'avantage concurrentiel de l'Europe face à des marchés mondiaux en pleine mutation.
Volvo met également en lumière les bénéfices attendus pour la qualité de l'air et la santé publique, rappelant que l'abandon des moteurs thermiques contribue directement à l'amélioration des conditions environnementales dans les grandes agglomérations.

L'alignement des politiques industrielles avec les impératifs climatiques devient, selon ces firmes, un facteur déterminant pour l'avenir de l'économie européenne.


Un défi industriel et politique

Toutefois, l'interdiction des voitures thermiques en 2035 reste un sujet de controverse. Si certains plaident en faveur d'une accélération de la transition vers des modèles entièrement électriques, d'autres soulignent les défis économiques et technologiques auxquels l'industrie automobile est confrontée.

Les récentes baisses des ventes de véhicules électriques en Europe alimentent les réticences et appellent à une plus grande flexibilité dans la mise en œuvre de cette réglementation.

En outre, des pressions croissantes émergent au sein de l'Union européenne, notamment de la part de l'Italie, qui milite pour des exceptions en faveur des véhicules fonctionnant avec des carburants alternatifs. Cette opposition démontre que la question de la transition vers une mobilité durable ne se limite pas à l'échéance de 2035, mais engage un débat plus large sur les alternatives viables dans un avenir incertain.

La problématique est d'autant plus sensible que hormis les constructeurs, elle touche un grand nombre d'activités annexes tels que l'assurance auto. Pour les acteurs de ce secteur, adapter la couverture du risque aux évolutions réglementaires et technologiques représente un défi permanent.

À retenir
  • Volvo, soutenu par 50 entreprises, défend avec fermeté le maintien de l'interdiction des ventes de véhicules thermiques en 2035.
  • Cette échéance, selon le constructeur suédois, constitue un pivot stratégique pour assurer la pérennité de l'industrie automobile européenne et renforcer sa position sur la scène internationale.
  • Malgré les réticences de certains acteurs majeurs, Volvo souligne l'importance d'un cadre réglementaire clair et stable pour stimuler l'innovation et améliorer la qualité de l'air.