
Les voitures électriques, un facteur de hausse inéluctable
Bien qu'elle soit bénéfique pour l'environnement, l'électrification croissante du parc automobile français contribue à la hausse des primes d'assurance auto.
En effet, les réparations des voitures électriques coûtent plus cher en raison de leurs batteries sophistiquées et de leurs équipements électroniques avancés. Confrontés à des sinistres plus onéreux, les assureurs répercutent ces frais sur leurs tarifs, même pour les conducteurs prudents.
Le manque de main-d'œuvre qualifiée pour réparer ces technologies accentue les délais et les coûts. De plus, des parcs spécifiques sont nécessaires pour stocker les véhicules après un accident jusqu'à la désactivation des batteries.
Dans de nombreux cas, il est indispensable de remplacer les accumulateurs dans leur intégralité, ce qui alourdit considérablement la note.
Envolée des prix des pièces de rechange
Les réparations automobiles coûtent de plus en plus cher, et pas seulement pour les propriétaires de véhicules électriques. La flambée des prix des pièces détachées, combinée à une dépendance croissante aux technologies embarquées (capteurs, caméras), alourdit la facture pour tous les types de voitures. Selon la Fédération France Assureurs, le coût des réparations a bondi de +6,2 % en 2024.
Ainsi, les assureurs se voient contraints d'augmenter leurs tarifs pour couvrir ces risques liés à la modernisation des modèles, ce qui impacte l'ensemble des automobilistes.
Selon Cyril Chartier-Kastler, dirigeant de Facts & Figures, le remplacement d'un rétroviseur est par exemple devenu une opération coûteuse. Tandis qu'une simple glace suffisait jadis pour une Renault 4L, les rétroviseurs des modèles actuels sont beaucoup plus complexes et onéreux à remplacer, avec leurs fonctions de rétractation, de dégivrage et de détection d'angles morts.
Un faible recours aux pièces de réemploi
Alors que la loi impose aux garagistes de proposer des pièces de réemploi, c'est-à-dire issues du recyclage, leur taux d'utilisation reste faible, à seulement 4,9 %.
De plus, grâce à la loi Hamon, les assurés sont libres de choisir leur garagiste, ce qui occasionne un surcoût allant jusqu'à +40 % par rapport à un réparateur agréé par l'assureur.