Annoncée postérieurement aux Jeux olympiques, la décision municipale de réduire la vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien et de créer un couloir d’autopartage a provoqué un fort mécontentement chez les automobilistes. Alors que cette voie rapide est soumise à une gouvernance partagée depuis 2020, la mairie de Paris n’est pas la seule décisionnaire. Décryptage.

Limitation de vitesse et couloir d’autopartage : qui aura le dernier mot sur le périphérique parisien ?

La municipalité est compétente pour réduire la limitation de vitesse sur son territoire

Après les JO, Anne Hidalgo avait réaffirmé son intention d'abaisser la vitesse maximale autorisée sur le périphérique à 50 km/h. L'annonce a bien entendu suscité de vives réactions, notamment chez les usagers de cette route et ses adversaires politiques.

Mais si cette mesure semble contestable aux yeux de certains, il s'avère que la maire de Paris dispose bien des pouvoirs nécessaires pour la mettre en œuvre. La loi du 28 février 2017 a en effet élargi les prérogatives des municipalités en matière de circulation.

Ainsi, comme le rappelle David Belliard, adjoint chargé de la transformation de l'espace public, des mobilités et des transports, l'édile de Paris est autorisé à réduire les limitations de vitesse sur son territoire pour des raisons de santé publique et de sécurité.


De son côté, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a également reconnu ce droit de la mairie parisienne.

La création d'une voie de covoiturage relève de la compétence de la préfecture

Par ailleurs, Anne Hidalgo souhaite aménager un couloir réservé à l'autopartage sur la route qui fait le tour de la ville. Mais contrairement à la première mesure, la réalisation ne reposera pas sur la décision de la maire et de son équipe.

En effet, la préfecture reste la seule compétente en ce qui concerne la catégorisation de cette route. Celle-ci pourra ainsi autoriser ou non la mise en place de cette voie particulière.

La municipalité prévoit également d'autres projets pour le « périph » parisien, entre autres la réduction du flux de véhicules motorisés sur cette infrastructure, et éventuellement l'instauration d'une piste cyclable.

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À retenir
  • Les décisions finales concernant les projets de la municipalité de Paris dépendent de la nature des programmes.
  • Le dernier mot sur réduction de la vitesse maximale à 50 km/h sur cette route revient à la mairie.
  • Quant à la préfecture, elle tranchera sur l'application de l'instauration de la voie de covoiturage souhaitée par la maire.