Les automobilistes grenoblois vont devoir redoubler de vigilance. Les radars de covoiturage installés le long de l’autoroute A48 seront bientôt opérationnels. Jusque-là utilisés à des fins pédagogiques, ces dispositifs pourront désormais sanctionner les « solo drivers », c’est-à-dire les véhicules qui empruntent les voies réservées sans passagers.

Mise en service des radars de covoiturage à Grenoble, les « solo drivers » désormais sanctionnés

Une mesure qui se précise

Prévue initialement pour le lundi 9 septembre 2024, la mise en service de ces radars est subordonnée à la validation définitive d'un arrêté préfectoral. Pour s'assurer de l'efficacité de ce système de contrôle, les autorités ont mis en place des technologies de pointe.

Les radars sont capables de distinguer un passager d'un objet inanimé, comme un mannequin. En effet, la détection se fait principalement sur la base de la chaleur corporelle dégagée par les occupants du véhicule.

Un dispositif qui se généralise

Grenoble n'est pas la seule agglomération à avoir sauté le pas. D'autres villes françaises ont déjà mis en place des radars similaires. C'est notamment le cas de Lyon, où ces dispositifs sont présents sur les routes M6 et M7.


Par ailleurs, la capitale française envisage également de déployer des voies réservées au covoiturage, équipées de systèmes de contrôle.

Cette généralisation des radars d'autopartage s'inscrit dans une volonté de favoriser les modes de transport alternatifs et de lutter contre la congestion routière. Si ces mesures sont souvent contestées par les automobilistes, elles pourraient à terme modifier les comportements et inciter à adopter des moyens de déplacement plus vertueux.

En réponse aux critiques, les autorités mettent en avant les bénéfices environnementaux et économiques du covoiturage. En réduisant le nombre de véhicules en circulation, cette pratique contribue à diminuer les émissions de gaz à effet de serre et limiter l'usure des infrastructures.

Pour les propriétaires de voiture, partager un trajet à plusieurs leur permet de rentabiliser les coûts de carburant et d'amortir plus rapidement les frais d'acquisition et d'entretien du véhicule. Une solution d'autant plus intéressante dans un contexte où les tarifs d'assurance auto ne cessent de s'envoler.

Il reste à voir si ces arguments suffiront à convaincre les automobilistes les plus réticents. En attendant, les radars de covoiturage sont appelés à se multiplier sur le territoire français.

À retenir
  • À Grenoble, les radars d'autopartage, initialement déployés à des fins pédagogiques, vont bientôt sanctionner les automobilistes circulant seuls sur les voies réservées.
  • Capables de détecter la chaleur corporelle, ces dispositifs technologiques s'inscrivent dans une tendance nationale visant à réduire la congestion routière et les émissions polluantes.
  • Si cette mesure suscite des réactions mitigées parmi les propriétaires de voiture, elle pourrait modifier les comportements à long terme et favoriser le développement du covoiturage.