Variable hautement high-tech du car jacking, le mouse jacking a la particularité de ne laisser aucune trace d’effraction. Les voleurs se servent en effet du piratage informatique pour ouvrir les véhicules. En l’absence de preuve pour attester du sinistre, les assureurs prennent-ils en charge le remboursement du préjudice ?
Mouse jacking : une prise en charge conditionnelle
Les voitures intègrent aujourd'hui une quantité croissante d'équipements technologiques et connectés. Les malfaiteurs s'adaptent, en profitant des failles des systèmes embarqués pour commettre des vols en toute discrétion. Les propriétaires des véhicules sont doublement pénalisés, car de nombreuses compagnies d'assurance auto refusent encore de rembourser lorsqu'aucune trace évidente n'est décelée. Néanmoins, la jurisprudence reconnaît aujourd'hui l'effraction électronique.
Pour les aider à se prémunir contre ce type de larcin, de plus en plus d'assureurs proposent désormais une clause spécifique, souvent moyennant un coût supplémentaire.
Lors de la comparaison des contrats, le souscripteur a intérêt à vérifier la présence de cette couverture particulière.
Dans tous les cas, dans l'éventualité d'un sinistre, ce sera à l'expert diligenté par l'assureur de conclure s'il s'agit ou non d'un mouse jacking.
Comment se prémunir du mouse jacking ?
Il arrive également fréquemment que les pirates utilisent un brouilleur d'ondes au moment où le conducteur quitte le véhicule afin d'empêcher sa fermeture. Aussi, avant de s'éloigner, il convient de vérifier systématiquement que les portières sont bien verrouillées. Des méthodes d'intrusion plus élaborées et souvent réalisées avec l'aide de complices permettent également aux voleurs de dupliquer les clés. La meilleure parade pour s'en prémunir reste la canne antivol, un dispositif entièrement mécanique particulièrement dissuasif.
Pour conserver la clé, un étui ou un rangement anti-ondes est idéal, afin d'éviter l'interception et l'exploitation des signaux. Il faut par ailleurs la tenir éloignée des ouvertures (portes, fenêtres…) afin de minimiser le risque de piratage à distance.
Et pour localiser plus facilement le véhicule en cas de vol, il existe aujourd'hui des dispositifs GPS simples à installer et difficiles à repérer.
- Les effractions par mouse jacking sont de plus en plus nombreuses.
- L'absence de traces rend compliquer sensiblement l'obtention d'une indemnisation.
- La clause de l'effraction électronique est à vérifier au moment de signer un contrat d'assurance.
- Les techniques de vol sans intrusion visible se multiplient et nécessitent des mesures particulières.