Lors du remplacement d'un pare-brise ou d'une lunette de voiture, il arrive que certains professionnels du vitrage accordent des cadeaux, parfois de grande valeur, pour appâter le client. Si ces pratiques commerciales ont de quoi séduire le chaland, il faut dire que les compagnies d'assurance ne les voient pas d'un très bon œil. D'ailleurs, elles reprochent à ces offres promotionnelles de gonfler artificiellement le coût de l'assurance.
Un surcoût qui se répercute sur les primes
Le bris de glace fait partie des garanties de l'assurance auto les plus souscrites. Cette option est d'autant plus utile avec les tempêtes qui se multiplient et qui occasionnent des chutes d'arbres et de branches.
Aujourd'hui néanmoins, les assureurs reprochent aux professionnels du vitrage d'accorder des cadeaux trop onéreux à leurs clients lors d'un remplacement de pare-brise. En effet, pour attirer les chalands, ces derniers n'hésitent pas à offrir des téléviseurs, des consoles, des voyages…
D'après les compagnies d'assurance, la valeur exorbitante de ces cadeaux se répercute sur la facture finale, et donc sur le montant à rembourser. Par conséquent, le coût de la prime augmente pour l'ensemble des assurés.
Pour l'année 2022, ceux-ci ont représenté 1,5 milliard d'euros, correspondant à 10 % des indemnisations versées. De leur côté, les professionnels déclarent rogner sur leur marge, mais l'argument ne semble pas convaincre.
Un projet de loi visant à limiter la valeur des cadeaux
Pour mettre fin avec ces dérives, la députée Perrine Goulet (Modem) a proposé un projet de loi visant à limiter le montant des cadeaux.
Selon cette parlementaire, la différence de prix occasionné par les avantages promotionnels varie de 300 à 600 euros pour un même modèle. L'objectif sera alors de réduire leur coût à 5 % de la facture.
Ce montant doit être clairement affiché. La compagnie d'assurance pourra alors refuser le devis et demander un autre devis si elle estime que le montant est excessif.
Ce système de promotion est de plus en plus courant, puisque le client final ne paie généralement rien si son contrat couvre le remplacement du pare-brise. Il aura donc tendance à s'orienter vers l'offre la plus alléchante, et donc la plus chère.
Cette situation occasionne assurément une surenchère auprès des professionnels. De plus, chez le client, cela peut entraîner la tentation de briser volontairement le pare-brise dans le but de récupérer le cadeau.
- Selon les assureurs, le coût des cadeaux offerts par les réparateurs de pare-brises se répercute directement sur le montant de la prime payée par les assurés.
- Un projet de loi vise à encadrer cette pratique et à limiter la valeur des cadeaux.
- L'objectif est de maîtriser le coût de l'assurance.