Les réglementations relatives à la sécurité sur les voies publiques classent les piétons parmi les usagers de la route les plus exposés aux risques d’accident. Les automobilistes et les motards qui ne s’arrêtent pas pour les laisser passer, surtout sur les zones qui leur sont réservées, sont passibles de différentes sanctions.

Refuser le passage aux piétons constitue une infraction

Une obligation pour les véhicules

Depuis toujours, les habitudes et les croyances populaires ont instauré l'idée selon laquelle les voitures, les camions, les motos doivent uniquement respecter la priorité des personnes sur les passages piétons.

Or, d'après les règles légales qui régissent la sécurité sur les voies publiques, tous les conducteurs sont obligés de s'arrêter dès qu'un individu qui veut se rendre de l'autre côté s'engage sur la chaussée. En refusant à cette dernière le droit de traverser, ils commettent une infraction. La loi stipule toutefois également que les piétons doivent emprunter les passages cloutés s'ils sont à moins de 50 m de l'endroit où ils se trouvent.


À titre d'information, si le mot piéton désigne les usagers de la route qui se déplacent à pied, le Code de la route inclut également les personnes à mobilité réduite qui sont en fauteuil roulant et celles qui portent des rollers. En cas d'incident ayant causé des préjudices aux victimes, le conducteur doit déclarer le sinistre à sa compagnie d'assurance auto pour une prise en charge adaptée des indemnisations.

Une infraction grave selon le Code de la route

Un conducteur qui ne respecte pas le droit des piétons sur les zones qui leur sont dédiés peut être déclaré coupable d'une infraction incluse parmi les contraventions de 4e classe. Le décret n° 2018-975 du 18 septembre 2018 présente les sanctions encourues par les automobilistes ou les motards qui sont verbalisés pour ce refus de priorité. Ce texte a d'ailleurs apporté des réformes qui ont renforcé les pénalités infligées aux contrevenants.

Ainsi, les conducteurs qui ne laissent pas les piétons traverser risquent de perdre 4 points sur leur permis, et 6 si l'infraction est constatée sur un passage qui leur est réservé. L'autorisation de prendre le volant peut aussi être suspendue jusqu'à 36 mois. Par ailleurs, une amende forfaitaire de 135 € peut s'appliquer. Le montant peut être réduit à 90 ou augmenter à 375 suivant les délais de paiement et le profil du contrevenant.

À retenir
  • Le terme piéton désigne à la fois les personnes à pied, en fauteuil roulant et en rollers.
  • Les automobilistes ont l'obligation de les laisser passer s'ils traversent la route sous peine de sanctions (retraits de points, suspension de permis, amende).
  • Les piétons doivent emprunter les passages cloutés si ceux-ci sont à moins de 50 m de l'endroit où ils se situent.