La réglementation européenne du 19 avril 2023, entérinée après le vote du 14 février 2023, marque la fin progressive de la commercialisation des véhicules thermiques au sein de l’Union européenne à partir de 2035. Bien que certaines entreprises plaident en faveur de son maintien, certains constructeurs automobiles restent dubitatifs quant à sa mise en œuvre effective.

Le retrait des véhicules thermiques neufs du marché européen en 2035 divise

Une cinquantaine d'entreprises soutien la mesure

Selon les partisans de la réglementation, aucune marche arrière n'est envisageable. Plus de cinquante firmes à travers le monde encouragent Bruxelles à ne pas revenir sur sa décision.

L'interdiction des véhicules qui roulent aux carburants fossiles à compter de 2035 doit avoir lieu comme prévu.

Parmi les défenseurs de la fin du thermique figurent entre autres le constructeur américain Rivian, la plateforme Uber ou encore le fabricant de meubles et d'accessoires pour la maison Ikea.

Par ailleurs, ils considèrent aussi qu'un report de l'application de cette loi s'apparenterait à une défaite de l'Union européenne face à la Chine. Cette dernière possède déjà une belle avance dans la course à l'électrification du secteur automobile qu'il conviendrait de rattraper.


Si la date de 2035 est maintenue, le domaine de l'assurance auto devra également s'adapter aux nouvelles spécificités et aux risques encourus avec les véhicules propres.

Les avis des constructeurs automobiles divergent également

Les firmes qui privilégient actuellement les modèles électriques se rangent notamment du côté des partisans de l'application du retrait des voitures thermiques du marché d'ici une dizaine d'années.

Outre l'américain Rivian, le suédois Volvo insiste sur l'importance de la dépollution de l'air.

Selon son patron Jim Rowan, l'enjeu pour l'avenir du secteur automobile européen est considérable, d'autant plus qu'il doit rester concurrentiel.

D'autres constructeurs, tels que Volkswagen et Stellantis, n'ont pas encore exprimé leur position à ce sujet. Par ailleurs, le volume des ventes étant en nette baisse, la plupart d'entre eux se montrent sceptiques quant à la faisabilité d'une interdiction totale des motorisations essence et diesel à l'horizon 2035.

L'Italie, pour sa part, demande à la Commission européenne de faire une exception pour les modèles qui utilisent des carburants non fossiles (bio ou de synthèse).

À retenir
  • Conformément à la réglementation du 19 avril 2023, les voitures à essence et diesel seront interdites à la vente dans l'Union européenne à partir de 2035.
  • Une cinquantaine d'entreprises à travers le monde fait pression sur Bruxelles pour qu'elle maintienne cette date.
  • Les ventes étant actuellement en baisse, la majorité des constructeurs automobiles doutent de la possibilité du retrait des modèles thermiques dans les délais fixés.