Le marché automobile, historiquement dominé par les ventes de véhicules neufs, subit une profonde transformation. Face à un contexte économique contraint, la demande en modèles d’occasion s’est accrue significativement, portée par une clientèle en quête de solutions plus abordables et soucieuse de préserver son pouvoir d’achat.
Un écart historique entre le neuf et l'occasion
Le marché de l'occasion a connu une performance remarquable depuis le début de l'année, avec des ventes presque triplées par rapport à celles des véhicules neufs.
Chiffres à l'appui : lorsque le segment de la seconde main a enregistré 4,5 millions d'immatriculations, celui du neuf s'établit à seulement 1,59 million.
Un tel déséquilibre n'avait pas été observé depuis 2006 et résulte en grande partie de la détérioration de la conjoncture économique, qui incite les consommateurs à privilégier des solutions de mobilité plus accessibles.
L'enjeu est d'autant plus important que les dépenses associées à la voiture s'alourdissent pour les Français, entre le carburant, l'entretien et l'assurance auto obligatoire. Opter pour un véhicule abordable permet de réduire l'impact financier global, et de préserver l'équilibre de son budget.
La priorité au prix
Le prix demeure incontestablement le principal critère influençant les acheteurs de véhicules d'occasion. D'après une étude menée par Cetelem, 74 % des acquéreurs privilégient les modèles relativement anciens, notamment ceux de cinq ans et plus, qui captent à eux seuls 64 % des ventes.
L'essor du marché de la deuxième main bouleverse les équilibres de la filière automobile. Les constructeurs doivent adapter leurs stratégies pour répondre à cette nouvelle demande. Certains développent des offres de véhicules certifiés, tandis que d'autres investissent dans des plateformes en ligne pour vendre directement aux particuliers.
Les distributeurs automobiles, quant à eux, sont contraints de faire évoluer leurs modèles économiques. Le commerce de véhicules d'occasion représente une opportunité de créer de nouveaux services à valeur ajoutée, tels que la reprise de véhicules, la garantie et le financement. Selon des données d'Eurostaff, les concessionnaires ne réalisent qu'environ 20 % des transactions pour les voitures de seconde main cédées à moins de 20 000 euros.
- Le marché automobile connaît une mutation profonde, avec une forte augmentation des ventes de véhicules d'occasion, presque trois fois supérieures à celles des voitures neuves.
- Ce phénomène s'explique par la baisse du pouvoir d'achat, orientant les consommateurs vers des options plus économiques, principalement des modèles de plus de cinq ans.
- Dans ce contexte, constructeurs et concessionnaires revoient leurs approches pour mieux répondre à cette nouvelle demande.