Pour les passionnés de sports extrêmes ou de haut niveau, l’acquisition d’une propriété immobilière présente des défis particuliers. La pratique de ces activités peut considérablement affecter le coût de l’assurance emprunteur, voire entraîner un refus de couverture. Cet article s’attache à analyser les liens complexes entre sports à risque, protection et financement d’un projet immobilier.

L’impact des activités sportives sur le coût de l’assurance emprunteur

Des couvertures limitées et des surprimes conséquentes

Le monde des sports recèle une multitude de disciplines, certaines plus périlleuses que d'autres. Face à cette diversité, les assureurs établissent des listes de plus de 300 activités considérées comme « à risque » . Alpinisme, escalade, plongée sous-marine, ski nautique et trekking figurent en bonne place sur ce classement, exposant leurs pratiquants à des exclusions de garanties dans les contrats d'assurance de prêt.

Autre conséquence de cette catégorisation : des surprimes parfois substantielles pour les emprunteurs concernés. En effet, le coût de la couverture peut s'envoler de 5 % à 50 %, voire plus, pour les pratiquants les plus téméraires ou les professionnels évoluant dans des disciplines incriminées.


Lorsqu'elle est combinée à d'autres facteurs relatifs au métier ou à la santé, la pratique sportive à risque peut faire bondir le montant total de la prime au-delà de 10 000 euros, dépassant même celui des intérêts. Ce constat met en lumière les implications financières parfois lourdes de ses passions sur l'accès au crédit immobilier.

Des implications financières importantes pour les sportifs professionnels

Les sportifs professionnels et amateurs de haut niveau font également partie des populations les plus exposées à des surprimes en raison de la probabilité d'accidents graves ou de blessures invalidantes statistiquement plus élevée dans ces catégories.

Pour évaluer le niveau de risque et déterminer la cotisation adéquate, les assureurs s'appuient sur un questionnaire détaillé portant sur la nature de l'activité, sa fréquence, son intensité et le niveau de compétition. Toute fausse déclaration sur ce point peut avoir des conséquences dramatiques, allant jusqu'à l'annulation du contrat d'assurance emprunteur et l'exigence immédiate du remboursement du capital restant dû par le souscripteur.

Stratégies d'atténuation des coûts

Pour réduire les coûts de l'assurance emprunteur liée aux risques sportifs, plusieurs solutions peuvent être mises en œuvre. Tout d'abord,

Il est primordial de comparer différentes offres, car les tarifs et les grilles de risques des acteurs du marché peuvent varier considérablement.


Ensuite,

Si l'emprunteur cesse une activité sportive ayant entraîné une surprime, il doit en informer la compagnie pour bénéficier d'une éventuelle réduction de cotisation.

En revanche, l'ajout d'une nouvelle activité à risque nécessite également une notification, afin de maintenir une couverture adéquate et éviter des surprimes.

À retenir
  • L'accès au crédit immobilier pour les adeptes de sports extrêmes ou de haut niveau nécessite une attention particulière vis-à-vis de l'assurance emprunteur.
  • Comprendre les exclusions de garanties, comparer les offres, adapter son comportement en cas de changement de pratique sportive et rester vigilant face aux risques encourus sont des étapes clés pour concrétiser son projet immobilier en toute sérénité.