Le paysage de l'assurance en France subit une métamorphose profonde face aux assauts répétés du dérèglement climatique. Entre l'explosion des coûts, les hausses de primes inévitables et les risques croissants de refus de couverture, la Fédération des assurances prédit une multiplication par deux des coûts liés aux sinistres climatiques dans les 30 prochaines années. Décryptage.
Hausse constante des coûts des sinistres
La progression inexorable du coût engendré par les catastrophes climatiques place inéluctablement le système de protection français dans une trajectoire financière de plus en plus exigeante pour les années à venir.
Au lendemain du passage des tempêtes Ciaran et Domingos, environ 300 000 sinistres ont été signalés, générant un coût estimé entre 650 et 750 millions d'euros. Une facture particulièrement salée, mais qui demeure malgré tout en deçà des dégâts occasionnés par les tempêtes de ces dernières décennies, à l'instar de Xynthia en 2010 (1,5 milliard d'euros) ou de Klauss en 2009 (1,7 milliard).
Les données historiques mettent en évidence une progression ininterrompue des coûts liés aux phénomènes climatiques, passant de 1,5 milliard d'euros par an dans les années 1980 à 3,6 milliards d'euros la décennie précédente.
Le pic atteint en 2022, marqué par des incendies dévastateurs, accentue la nécessité de repenser le modèle face à des coûts en constante augmentation. La sécheresse, les grêles et les chaleurs extrêmes, sources de sinistres moins spectaculaires, mais tout aussi destructeurs, alimentent cette hausse continue.
Augmentations inévitables des primes d'assurance
Face à ce constat, les primes d'assurance devraient continuer à flamber. Les prévisions indiquent des hausses moyennes de +5 % en 2023, avec une estimation supplémentaire de +6 % pour l'année suivante. Le système français impose une surtaxe comprise dans les primes, passée de 5,5 % à 12 %. Les autorités envisagent même de la porter à 22 % d'ici 2025, bien que les assureurs plaident en faveur d'une limite de 18 %.
Au-delà des considérations financières, un risque plus insidieux menace le modèle d'assurance : le refus potentiel des compagnies d'assurer certains biens. Cette réticence, déjà palpable dans des zones à risque élevé, pourrait se généraliser, créant des zones d'exclusion.
Plutôt que de refuser explicitement des clients, les assureurs optent pour des conditions dissuasives telles que des primes exorbitantes ou des procédures administratives complexes.
Du côté des ménages, en ayant recours à un comparateur d'assurance habitation, ils pourront analyser efficacement les offres des grandes compagnies, afin de sélectionner une couverture sur mesure répondant à leurs exigences. Cet outil simplifie la compréhension des différents contrats, leur permettant ainsi de prendre des décisions éclairées et de réaliser des économies substantielles sur leur budget.
- L'industrie de l'assurance en France fait face à une transformation profonde due au dérèglement climatique, entraînant une explosion des coûts et des primes en augmentation.
- Les sinistres climatiques devraient doubler au cours des 30 prochaines années, avec une progression des coûts passant de 1,5 à 3,6 milliards d'euros par an.
- Les tempêtes récentes contribuent à cette tendance, accentuée par des hausses de primes prévues de +5 % en 2023 et +6 % en 2024.
- Les autorités envisagent une surtaxe de +22 % d'ici 2025, suscitant des inquiétudes quant à des refus potentiels d'assurance et à la création de zones d'exclusion.