Selon une étude menée conjointement par la branche française du groupe Allianz et l'institut IFOP, huit Français sur dix affirment être inquiets face aux risques climatiques. Ce sujet est désormais la seconde source de préoccupation derrière l'inflation.
Un peu plus de la moitié des Français estiment être exposés à un risque climatique
Selon l'étude Allianz France/IFOP, 53% des personnes interrogées pensent que leur logement est exposé à un risque de catastrophe naturelle. Ce ressenti est plus marqué chez les habitants du sud de la France (PACA, Occitanie, Corse, Nouvelle-Aquitaine).
Il faut également noter que les occupants de maisons se sentent plus menacés que ceux qui vivent en appartement. Paradoxalement, seul un quart des sondés a pris la peine de s'informer sur le niveau d'exposition de leur habitat.
Au quotidien, cette exposition aux risques climatiques a déjà un impact financier.
Selon la Caisse centrale de réassurance (CCR), le coût des dégâts devrait creuser un déficit de 420 millions d'euros dans le financement du régime d'indemnisation des catastrophes naturelles d'ici 2050. Une surprime devra donc être mise en place pour compenser ce gap.
France Assureurs suggère une revalorisation de la surprime de 12% à 18% par an. Dès l'année prochaine, le coût de la couverture pour les logements devrait augmenter de 4% à 6%. Le recours à un comparateur d'assurance habitation sera plus que jamais indispensable pour trouver les meilleures offres.
Un manque flagrant d'actions préventives
Alors que 80 % des sondés se déclarent inquiets face aux risques climatiques, seuls 24% d'entre eux ont pris les mesures nécessaires pour y faire face. Dans les départements et les régions d'outre-mer, cette prise de conscience est plus largement répandue, puisque 42% des personnes interrogées disent avoir équipé leur habitation face à un événement climatique d'ampleur.
Malgré ce manque d'actions préventives et même s'ils sont conscients des risques auxquels ils s'exposent, la grande majorité (89%) préfère rester vivre dans leur région, en raison de l'ancrage familial et professionnel. Ils militent toutefois pour que l'État, les collectivités ainsi que les assureurs s'engagent en faveur de la lutte contre les aléas climatiques.
- Les Français sont très majoritairement inquiets face aux aléas climatiques.
- Malgré cette prise de conscience, ils sont réticents à investir dans des mesures de prévention.
- La grande majorité souhaite demeurer dans leur région, même s'ils sont conscients des risques.