Un peu moins du tiers des logements recensés à La Réunion ne sont pas assurés

Alors qu’elles sont plus exposées aux risques naturels, les îles françaises de l’océan Indien affichent un niveau préoccupant de logements non assurés. Pour le cas de La Réunion, près de 30 % des ménages ont déclaré ne pas avoir souscrit une assurance habitation pour leur résidence principale. À titre de comparaison, ce taux s’élève à peine à 4 % en France métropolitaine.

Un peu moins du tiers des logements recensés à La Réunion ne sont pas assurés

Aucune indemnisation pour les non-assurés en cas de catastrophe naturelle

D'un point de vue strictement juridique, le propriétaire occupant n'est pas soumis à une obligation d'assurance habitation. Néanmoins, il doit être conscient que les économies ainsi réalisées ne suffiront pas à couvrir les dommages liés aux aléas climatiques.

Lors de la saison 2023-2024, le cyclone Belal a engendré plus de 100 millions d'euros de dégâts rien que sur l'île de La Réunion. Même si les autorités publiques ont déclenché l'état de catastrophe naturelle, les propriétaires non assurés n'ont pas pu bénéficier d'une indemnisation faute d'une couverture contractuelle.

Selon les estimations de Dominique Robert, patron de l'Union financière d'assurance (UFA), cette proportion atteint un peu moins du tiers de la population réunionnaise.

Les non-assurés évoquent le coût de l'assurance pour expliquer leur non-souscription

Dans une interview accordée à Outre-mer La 1ère après le passage du cyclone Belal, les habitants ont justifié ce faible taux de souscription par le coût trop élevé des primes d'assurance. Les assureurs déclarent pourtant que le contrat de base reste abordable, de l'ordre de 10 euros.

James Huet, membre du comité des assureurs Réunion-Mayotte, rappelle que?les personnes sinistrées regrettent parfois de ne pas être assurées, d'autant plus que les dettes occasionnées sont transmissibles aux héritiers lorsque la responsabilité civile du propriétaire est engagée.

James Huet

Des primes en hausse face à la multiplication des dégâts climatiques

Face à l'explosion des coûts induite par la multiplication des aléas climatiques extrêmes, les compagnies d'assurance habitation n'ont pas d'autres choix que de répercuter cette hausse sur les primes . Cela est d'autant plus nécessaire que l'assurance multirisques habitation (MRH) inclut désormais une garantie pour les catastrophes naturelles.

Les assureurs devront faire preuve de pédagogie pour convaincre les propriétaires. D'ailleurs, à La Réunion, ils constatent aujourd'hui une plus grande prise de conscience sur la nécessité d'assurer leur bien.

En résumé

Ce qu'il faut retenir

  • À La Réunion, 30 % des logements ne sont pas assurés.
  • Le coût élevé de l’assurance est la principale raison évoquée par les occupants non assurés.
  • Le montant des primes augmentera forcément à cause de la multiplication des événements climatiques extrêmes.
  • Les assureurs doivent renforcer la pédagogie pour encourager les propriétaires à assurer leurs biens.
Économisez en moyenne 183€/an* en comparant les assurances habitation
Comparer

*Prix moyen observé sur notre comparateur sur la période du 01/04/2024 au 30/09/2024 pour une assurance habitation. Étude interne effectuée à partir de l'analyse de 51 632 tarifications : moyenne des offres restituées pour une recherche d’assurance habitation répondant à ces critères sur la période indiquée.