Les intempéries qui ont frappé la France le mois dernier ont causé des dégâts considérables dans les zones touchées. De nombreux propriétaires sinistrés se retrouvent face à une problématique singulière. Les dommages dans leurs jardins et espaces extérieurs ne sont pas pris en charge par leur assurance habitation. Ils devront effectuer les travaux de remise en état à leurs frais.

Réparation des espaces extérieurs après intempéries : un fardeau financier

L'état de catastrophe naturelle a été reconnu

Les pluies diluviennes et les inondations du mois dernier ont laissé des séquelles importantes dans plusieurs régions du centre-est et du sud de la France. L'état de catastrophe naturelle a été décrété pour près de 400 petites communes. En Ardèche, et dans le Rhône, la Loire, les Alpes-Maritimes, les Yvelines, l'Essonne, la Lozère, la Loire-Atlantique, l'Eure-et-Loir, la Haute-Loire et la Corrèze, les dégâts se chiffrent à plusieurs millions d'euros dans de nombreux bourgs.

D'après le maire de Limony, un village ardéchois de 800 habitants au cœur des zones sinistrées, les dommages causés par la montée des eaux dans sa commune s'élèvent au moins à 10 millions d'euros.

Certains propriétaires devront patienter, plusieurs mois éventuellement, avant de pouvoir occuper de nouveau leur résidence.


Une clause particulière pour couvrir les zones extérieures

En principe, l'assurance habitation prend en charge les dommages causés par des phénomènes naturels comme les tempêtes et les inondations. Cependant, seuls les dégâts à l'intérieur du logement et sur la construction (murs, toits, façades, etc.) sont couverts. Les zones aménagées à l'extérieur de la résidence comme les jardins, les parcs, les piscines doivent être intégrés dans une « clause jardin ». Cette disposition est généralement proposée par l'assureur, mais de nombreux propriétaires n'en voient pas l'utilité.

Ceux qui n'ont pas souscrit de garantie pour leurs espaces en plein air devront payer de leur poche les opérations de nettoyage et de remise en état des infrastructures concernées. Ceux qui ont inclus cette clause dans leur assurance habitation pourront bénéficier d'une indemnisation, mais le montant est généralement plafonné. Dans le cas des dommages liés aux inondations récentes, pour de nombreux sinistrés, la somme payée par la compagnie sera loin d'être suffisante pour financer les travaux.

À retenir
  • Les intempéries au mois d'octobre ont causé des dégâts considérables dans de nombreux petits villages du Centre-Est et du Sud.
  • L'assurance habitation prend en charge les dommages liés aux tempêtes et aux inondations lorsque l'état de catastrophe naturelle est reconnu.
  • Les dégradations des espaces extérieurs doivent avoir fait l'objet d'une garantie spécifique, la clause jardin, pour être couvertes.