Depuis le 15 avril 2024, le contrôle technique moto (CT2RM) est devenu obligatoire. Adoptée définitivement par le Parlement en 2022, cette mesure vise à améliorer la sécurité des motards en harmonisant les règles de contrôle avec celles déjà appliquées aux voitures. Cependant, la mise en place du CT2RM suscite de vives contestations, notamment au sein de la Fédération française des motards en colère (FFMC).

Contrôle technique moto : vers un bras de fer imminent entre motards et autorités ?

Des arguments techniques et pratiques soulevés par les opposants

Les opposants au CT2RM avancent plusieurs arguments pour étayer leur position. Ils pointent du doigt la spécificité des motos, qui ne se prêteraient pas aisément aux tests réalisés sur les voitures comme le banc.

Ils mettent également en avant le manque de préparation des centres de contrôle, qui ne disposeraient ni du savoir-faire ni des outils nécessaires pour effectuer les inspections.

Enfin, ils soulèvent des questions pratiques, comme la difficulté de contrôler des motos non immatriculées ou le déplacement des motards pour se rendre dans les centres.

Des inquiétudes sur l'impact économique et environnemental

Au-delà des aspects techniques et pratiques, les opposants au CT2RM expriment des craintes quant aux répercussions économiques négatives pour les motards, avec des coûts de contrôle supplémentaires à prévoir.


De même, beaucoup d'entre eux se demandent comment assurer sa moto pour ceux qui souhaitent boycotter le CT ? Ces derniers risquent-ils un refus de souscription ou d'indemnisation ?

Enfin, l'impact environnemental de la mesure les préoccupe également. Ils redoutent une augmentation de la pollution due aux déplacements nécessaires pour se rendre dans les centres de contrôle.

Des mesures prises malgré les contestations

Malgré les contestations et les recours en justice engagés par la FFMC et un motard, les autorités maintiennent leur calendrier pour la mise en place du CT2RM.

Les centres de contrôle se préparent activement à l'arrivée de cette nouvelle mission. La société Vivauto a ainsi obtenu l'agrément du ministère pour ses logiciels de contrôle moto, et a créé une enseigne dédiée, Motovision.

La mobilisation des motards : vers un bras de fer ?

Face à l'imminence de l'entrée en vigueur du CT2RM, les motards se mobilisent. Une plateforme dédiée au boycott des centres de contrôle a été créée, et des actions de protestation sont organisées.

Par ailleurs, la FFMC a déposé un recours devant le Conseil d'État pour contester la légalité de la mesure.

À retenir
  • Obligatoire depuis le 15 avril 2024, le contrôle technique moto (CT2RM) suscite une vive opposition de la part des motards.
  • Ces derniers avancent des arguments techniques, pratiques, économiques et environnementaux pour contester cette mesure.
  • Malgré la mobilisation des motards et les recours en justice, les autorités maintiennent leur calendrier pour la mise en place du CT2RM.
  • Tout cela laisse présager un bras de fer imminent.