La sinistralité routière a globalement baissé, mais le nombre d'accidents impliquant des deux-roues reste élevé. En collaboration avec l'ONISR (Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière), BCA Expertise a mené une étude sur l'accidentalité des deux-roues. Celle-ci vise à comprendre les causes et l'impact des sinistres impliquant des motos, des scooters et des cyclomoteurs sur les routes françaises. Après avoir analysé près de 49 000 dossiers de sinistres recensés entre 2019 et 2021, ce cabinet spécialisé dans l'expertise automobile a pu identifier plusieurs pistes de solutions afin de renforcer la sécurité des usagers.
74 % des deux-roues sont en bon état
Parmi les 49 000 engins expertisés, 78 % ont été victimes d'un accident de la circulation. Plus précisément, 58 % des sinistres résultent de collisions avec un ou plusieurs véhicules, et 18 % font suite à une perte de contrôle sans cause extérieure.
D'autres types d'incidents ont également été rapportés, dont le vol et le vandalisme (19 %). Plus des deux tiers des sinistres ont eu lieu en zone urbaine, avec Paris en tête.
Dans 26 % des dossiers analysés, des dommages antérieurs ou considérés comme dangereux avant la survenue de l'accident ont été observés. Ce pourcentage atteint les 35 % pour les cyclomoteurs.
Dans le cadre de son étude, BCA Expertise a relevé des ajustements techniques affectant 41 % des deux-roues examinés.
Bien que la plupart de ces modifications aient une visée esthétique, 12 % d'entre elles impliquent des altérations mécaniques potentiellement préjudiciables à la sécurité du véhicule.
À ce propos, il est important de noter que le débridage d'un deux-roues doit être signalé à la compagnie d'assurance moto. Dans le cas contraire, l'assureur pourrait refuser de couvrir ce nouveau risque et résilier le contrat ou appliquer une augmentation de la prime.
Des propositions visant à améliorer la sécurité
Pour réduire les risques d'accident, le cabinet d'experts avance trois propositions :
- instaurer un contrôle approfondi des réparations pour les deux-roues gravement endommagés, en élargissant la procédure déjà applicable aux automobiles ;
- rendre le contrôle technique obligatoire pour tous les motocyclistes, à partir de 2024 ;
- mettre en place un observatoire annuel dédié à la sinistralité des deux-roues, afin de suivre l'évolution de la situation et d'évaluer l'efficacité des mesures mises en œuvre. Cet organe sera chargé de fournir une assistance dans le processus décisionnel lié aux politiques de sécurité routière.
- Une étude de BCA Expertise sur la sinistralité des deux-roues révèle que 78 % des engins expertisés ont été victimes d'un accident de la circulation.
- Afin d'améliorer la sécurité des usagers, le cabinet propose d'étendre la procédure VGE aux deux-roues et de rendre obligatoire le contrôle technique pour les motos et scooters.