Depuis la loi Pacte de 2019, le transfert d’un contrat d’assurance vie est devenu possible, mais le processus reste conditionné et complexe. Si l’objectif initial était de simplifier la gestion de l’épargne et de réduire les frais, de nombreux obstacles persistent, ce qui freine l’adoption de cette mesure.

Transfert d’un contrat d’assurance vie : Des avancées timides, mais des freins persistants

Des possibilités accrues, mais un cadre juridique contraignant

Avant la loi Pacte, changer d' assurance vie était quasi impossible. Ce texte a toutefois permis d' assouplir les règles en autorisant le transfert partiel ou total d'un contrat vers un autre, au sein du même assureur. Cette mesure vise à favoriser la consolidation des contrats et à optimiser les placements.

Cependant, cette opération est soumise à des conditions strictes. Le transfert est possible uniquement auprès de l'assureur actuel, et ce dernier n'est pas obligé d'accepter la demande. Ainsi, le souscripteur ne peut pas en profiter pour changer de compagnie.

Des économies potentielles malgré des obstacles

Malgré ces contraintes, le transfert d'un contrat d'assurance vie peut générer des économies intéressantes. En effet, celui-ci est soumis à divers frais, tels que les frais de versement, de gestion et d'arbitrage. L'opération permet de négocier de meilleures conditions tarifaires, notamment en optant pour des contrats en ligne avec des prix plus compétitifs.
Certaines compagnies ne facturent ni des frais d'arbitrage ni des frais de versement, ce qui peut représenter une économie non négligeable sur le long terme. Il est toutefois crucial de comparer attentivement les conditions et les «petites lignes» avant de franchir le pas.


Un bilan en demi-teinte : vers un assouplissement plus important

Si la loi Pacte a ouvert la porte au transfert des contrats d'assurance vie, les conditions restrictives et le manque d'obligation pour les assureurs limitent son application. L'objectif initial de simplification et d'optimisation de l'épargne n'est pas encore complètement atteint.

Pour que le transfert devienne un véritable outil d'optimisation financière, il serait nécessaire d'assouplir les règles en autorisant le changement d'assureur et en rendant le transfert obligatoire pour les gestionnaires. Cela permettrait aux consommateurs de faire jouer pleinement la concurrence et de bénéficier de conditions plus avantageuses.

À retenir
  • La loi Pacte de 2019 autorise le transfert de contrats d'assurance vie, mais sous des conditions complexes, notamment l'impossibilité de changer d'assureur.
  • Bien que des économies soient possibles en transférant des contrats pour bénéficier de meilleures conditions tarifaires, les assureurs peuvent refuser la demande.
  • L'objectif de simplification et d'optimisation de l'épargne n'est pas pleinement atteint.
  • Un assouplissement des règles, comme l'autorisation de changer d'assureur, serait nécessaire pour améliorer la situation.