Près de quatre Français sur 10 se disent favorables à l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le secteur de l’assurance. Les compagnies commencent également à intégrer cette technologie, mais sans précipitation.
Une méfiance toujours présente au niveau des clients finaux
Des millions d'internautes ont l'habitude d'utiliser notre comparateur d'assurances pour trouver une offre adaptée et abordable. À l'avenir, ce type d'outils, tout comme de nombreuses autres fonctions assurantielles, s'enrichiront des apports de l'intelligence artificielle générative. Néanmoins, l'attitude des assurés face à cette nouvelle technologie est disparate.
Dans une interview accordée au site L'Assurance en Mouvement, Patrick Soulignac, consultant auprès de l'éditeur de logiciels Guidewire, a révélé que
41 % de la population se dit favorable à l'utilisation de l'IA.
Toutefois, moins du tiers sont d'accord pour y recourir en vue d'établir la tarification de leur police d'assurance. Les usagers attendent plutôt de l'IA qu'elle les aide dans la documentation et pour remplir les formulaires de demande. Deux Français sur cinq affirment par ailleurs qu'ils
Accepteront l'IA, à condition que la technologie soit strictement encadrée par un organisme indépendant.
38 % des Français comprennent l'utilisation des capteurs sans les approuver
Dans l'étude qu'elle a menée, l'entreprise Guidewire a sondé le panel sur l'utilisation de capteurs dans la collecte d'informations destinées à améliorer le calcul de la sinistralité. Ils sont 38 % à comprendre le recours à cette méthode, sans pour autant l'approuver. Bien qu'encore élevée, cette proportion est en recul de 5 % par rapport à l'année dernière. Dans le contexte du réchauffement climatique, le traitement des données météorologiques, hydrographiques ou démographiques par l'IA permet de mieux anticiper les risques financiers.
Les professionnels de l'assurance se montrent également prudents dans le recours à l'intelligence artificielle. Son intégration se fait donc petit à petit, en prenant soin de garder à l'œil les préoccupations concernant l'éthique, la sécurité et la transparence dans l'utilisation des données. À ce jour, il n'y a pas encore d'interaction directe entre l'IA et l'assuré, sauf pour les demandes d'informations basiques via les chatbots.
- Les Français manifestent encore leur réticence pour l'exploitation de l'IA dans le domaine de l'assurance.
- La population est d'accord pour une aide à la documentation, mais pas pour la tarification par l'IA.
- L'utilisation des capteurs couplés à l'IA pour améliorer le calcul de sinistralité rencontre une forte réticence.
- L'intégration de l'IA dans le secteur assurantiel se fait pas à pas.