La CNAM a évoqué la possibilité de diminuer le taux de remboursement des laboratoires pour les actes biologiques. Cette mesure entre dans le cadre de la réduction des dépenses de santé de la Sécurité sociale. Toutefois, les centres d’analyses médicales, représentés par leurs syndicats, estiment que cette décision peut affecter leur profession et l’accès aux soins de certains patients.
Une activité qui rapporte selon la CNAM
La Caisse nationale d'assurance maladie compte participer à la recherche de solutions efficaces pour alléger les coûts liés à la prise en charge des frais de santé de la Sécurité sociale. Dans cette optique, elle envisage de réduire de 10 % le remboursement des actes biologiques réalisés au sein des laboratoires d'analyses médicales.
Pour la CNAM et le gouvernement, les activités de ces structures demeurent rémunératrices. D'après le SNDS (Système National des Données de Santé), pendant les temps forts de la crise conséquente à la pandémie de Covid-19 et jusqu'en 2022,
Les centres de biologie médicale ont vu leur chiffre d'affaires croitre de plus de 80 %.
Les laboratoires ne devraient ainsi pas souffrir de cette coupe budgétaire et pourraient très bien se financer avec leurs réserves.
Une mesure aux retombées potentiellement préjudiciables
Les syndicats des centres d'analyses médicales n'ont pas attendu longtemps pour manifester leur désaccord concernant ce projet de diminuer le remboursement. Ils estiment qu'
Après la baisse de 11 % qui leur a été infligée en 2022 et 2023, une nouvelle réduction de 10 % est hors de propos.
Et cela d'autant plus que la hausse des soins de ville a largement dépassé leurs pronostics avec une augmentation de 5,5 % au lieu des 2,5 % prévus. De plus, elle entrainera une majoration du ticket modérateur qui désavantagera certaines catégories de patients, surtout ceux qui n'ont pas d'assurance santé complémentaire.
Cette mesure pourrait par ailleurs impacter le fonctionnement de nombreux laboratoires de taille modeste, notamment ceux qui se trouvent dans les zones rurales, ainsi que les centres privés.
Elle risque de favoriser les grandes structures au détriment des petites qui pourraient finir par mettre la clé sous la porte. La qualité des travaux est également susceptible d'être impactée, en raison des contraintes de réduction des coûts.
- Le projet de la CNAM d'appliquer une baisse de 10 % du remboursement des laboratoires pour les actes biologiques a été très mal reçu par les centres d'analyses médicales.
- Les syndicats craignent des conséquences négatives de cette coupe budgétaire sur la qualité des travaux, sur la pérennité des petites structures et sur l'accès aux soins de certains patients.