La maladie de Parkinson, une maladie du cerveau qui touche des millions de personnes dans le monde, est une affection chronique et progressive. Elle se caractérise par la destruction des neurones qui produisent la dopamine, un neurotransmetteur essentiel au contrôle des mouvements. Ce phénomène entraîne des symptômes moteurs, tels que la lenteur des gestes, la rigidité musculaire et les tremblements au repos.
Diagnostic tardif et manque d'informations
Malheureusement, le diagnostic de la maladie de Parkinson demeure souvent tardif, ajoutant à la complexité de sa prise en charge.
Une fois diagnostiqués, de nombreux patients se retrouvent dans un désert informatif, attendant parfois des mois avant leur prochain rendez-vous avec le neurologue.
En particulier en cabinet libéral, l'absence de consultations d'accompagnement postdiagnostic et l'inaccessibilité à l'éducation thérapeutique du patient accentuent le sentiment d'isolement.
De surcroît, la prise en charge kinésithérapique, cruciale pour ralentir la progression de la maladie, est loin d'être systématique. Souvent amorcée bien après le diagnostic, elle ne respecte pas les préconisations de la Haute Autorité de Santé en termes de nature et de fréquence des soins.
Une proposition innovante : la consultation postdiagnostic par les kinésithérapeutes
Face à ces lacunes, l'association France Parkinson et la FFMKR suggèrent une nouvelle prise en charge pour les patients parkinsoniens. Celle-ci serait assurée par un kinésithérapeute et comprendrait une consultation post-diagnostic de prévention.
Envisagée pour tout patient diagnostiqué, elle ne nécessiterait pas de prescription médicale et serait remboursée sans l'intervention de sa mutuelle santé, puisque remboursée à 100 % par l'Assurance maladie. L'objectif ? Initier l'éducation thérapeutique dès l'annonce du diagnostic.
Objectifs de la consultation préventive : évaluation et accompagnement global
La consultation postdiagnostic s'articulerait autour de deux axes majeurs. D'abord, une évaluation approfondie des capacités physiques du patient et de ses troubles moteurs permettrait de définir un plan de prise en charge adapté.
Ensuite, le kinésithérapeute jouerait un rôle clé dans l'accompagnement global du patient, en fournissant des informations fiables sur la maladie, en orientant vers d'autres professionnels et en encourageant l'autonomie.
À la fin de cette consultation, un compte-rendu serait systématiquement rédigé. Ce document serait envoyé au neurologue et au médecin traitant, favorisant une coordination optimale de la prise en charge du patient parkinsonien.
- La maladie de Parkinson, qui touche plus de 10 millions de personnes dans le monde, nécessite une prise en charge complexe.
- Le diagnostic tardif et le manque d'informations exacerbent la situation.
- Une proposition novatrice suggère une consultation postdiagnostic par les kinésithérapeutes, remboursée à 100 % par l'Assurance maladie.
- Objectif : initier l'éducation thérapeutique dès le diagnostic, évaluant les capacités physiques et fournissant un accompagnement global, avec un compte-rendu adressé au neurologue et au médecin traitant.