Antidouleur en vente libre depuis plusieurs décennies, le Doliprane constitue la présentation française du paracétamol de référence. Le projet de cession de sa branche qui le fabrique par Sanofi risque de lui enlever sa nationalité. Si la vente se réalise, d’autres options existent toutefois pour continuer à profiter d’un médicament bien français.

Le Doliprane pourrait perdre sa nationalité française

Une popularité immuable malgré les polémiques

Le Doliprane est l'un des antidouleurs les plus consommés et les plus prescrits en France. Ce conditionnement du paracétamol existe depuis un demi-siècle, puisqu'il a été mis sur le marché en 1964. Il est pratiquement devenu une institution chez les Français, ses différents dosages et présentations le rendant adapté à tous, des nourrissons aux séniors.

Tous les ans, 400 millions de boites, toutes catégories confondues, sont vendues dans l'Hexagone. Plusieurs fois sujet à controverses, notamment en ce qui concerne ses effets secondaires, le Doliprane reste l'un des antidouleurs et antipyrétiques de référence en France.

Sanofi veut vendre sa filiale destinée au grand public

Le Doliprane est une marque déposée de Sanofi, produite par sa filiale Opella HealthCare France. Spécialisée dans la fabrication de médicaments à l'adresse du grand public, avec des prix abordables, cette dernière pourrait bientôt passer sous l'escarcelle d'un acquéreur étranger. Le groupe pharmaceutique souhaite en effet se concentrer sur des activités plus stratégiques et plus rémunératrices notamment les vaccins et les produits plus innovants. À titre d'information, Doliprane n'est pas la seule marque qui changera de propriétaire. Opella HealthCare France fabrique également Maalox, Toplexil, Magné B-6, Aspégic, Lysopaïne, Maxilase, etc.


Quels « paracétamols » français peut remplacer le Doliprane

À part le Doliprane, le paracétamol vendu dans l'Hexagone n'est pas fabriqué localement. Les médicaments qui contiennent cette molécule sont généralement produits dans différents pays d'Asie. Cette solution permet de réduire drastiquement le prix de revient.

Dans tous les cas, si le Doliprane n'est plus français, plusieurs alternatives pour continuer à profiter d'un paracétamol local.

Pour ceux qui préfèrent les « spécialités », l'Efferalgan et le Dafalgan, élaborés par le laboratoire UPSA, constituent deux options intéressantes.

En ce qui concerne les formes génériques, le paracétamol de Biogaran est moins cher. Ces médicaments sont aussi en vente libre et sont remboursés par l'Assurance maladie et la mutuelle du patient s'ils sont achetés avec une ordonnance.

À retenir
  • Sanofi compte céder sa filiale qui fabrique le Doliprane, privant les Français d'un médicament local devenu une institution.
  • Le groupe pharmaceutique veut se focaliser sur des domaines plus profitables et stratégiques (vaccins et produits innovants notamment).
  • L'Efferalgan et le Dafalgan d'UPSA ainsi que le paracétamol Biogaran constituent les options françaises au Doliprane.