Autorisé aux États-Unis depuis janvier 2023, Leqembi, le nouveau traitement contre l’Alzheimer développé par Eisai et Biogen (entreprises pharmaceutiques japonaise et américaine) n’a pas obtenu le feu vert de l’EMA (European Medicines Agency). Cette décision a été motivée par l’existence des risques d’effets secondaires graves.

L’EMA n’a pas donné son feu vert pour la commercialisation de Leqembi

Autorisé aux États-Unis depuis janvier 2023, Leqembi, le nouveau traitement contre l'Alzheimer développé par Eisai et Biogen (entreprises pharmaceutiques japonaise et américaine) n'a pas obtenu le feu vert de l'EMA (European Medicines Agency). Cette décision a été motivée par l'existence des risques d'effets secondaires graves.

Un traitement qui cible les dépôts de bêta-amyloïde

Ce médicament, administré par voie intraveineuse (une injection toutes les 2 semaines), a pour principe actif le lecanemab. Cette substance, à base d'anticorps humanisés, devrait éliminer les plaques amyloïdes dans le cerveau d'une personne souffrant d'Alzheimer. Le traitement pourrait ainsi ralentir le processus d'évolution de la maladie et s'adresse aux patients qui ne présentent pas encore des déficits graves.


Toutefois, les essais cliniques ont révélé des effets indésirables, notamment l'apparition de saignements et d'œdèmes chez une partie des personnes soignées (respectivement 17 % et 13 %). Face à ces risques, l'EMA a ainsi décidé de ne pas autoriser la commercialisation de Leqembi en Europe.

La cause exacte de la maladie demeure incomprise

Si tous les médicaments développés jusqu'ici ciblent les dépôts de la protéine bêta-amyloïde dans le cerveau, il faut reconnaître que la cause exacte de la maladie d'Alzheimer demeure méconnue.

Tous les traitements disponibles pouvant engendrer des effets secondaires graves, et il n'est pas encore possible de les administrer « librement ». En outre, ceux ayant déjà atteint un stade avancé de la pathologie ne peuvent pas en bénéficier.

Des traitements existants onéreux aux effets encore limités

Pour l'heure, les coûts des traitements existants contre l'Alzheimer sont très élevés, même si aucun ne permet de stabiliser réellement les capacités cognitives et fonctionnelles des patients . À noter que les médicaments censés freiner cette maladie ne sont plus remboursés par la Sécurité sociale depuis août 2018.

En revanche, la maladie d'Alzheimer est reconnue comme étant une ALD (Affection de longue durée), les frais des soins et des traitements associés sont pris en charge en totalité sur la base du tarif fixé par l'Assurance maladie. Les dépenses supplémentaires incombent ainsi à la mutuelle santé du patient.

À retenir
  • Le Leqembi ne peut pas être commercialisé en Europe selon la décision de l'EMA
  • Ce médicament destiné à traiter la maladie d'Alzheimer présente des risques d'effets secondaires graves : saignement et œdème dans le cerveau
  • Les frais de soins de cette maladie sont remboursés en totalité sur la base du tarif fixé par l'Assurance maladie