Une co-circulation de trois souches
L'augmentation de la diffusion de l'épidémie actuelle est liée à la présence simultanée de trois virus grippaux distincts : A(H1N1), A(H3N2) et B. Selon Bruno Lina, directeur du centre national de référence des virus respiratoires à Lyon, la coexistence de ces souches, même en l'absence de mutations virulentes, a conduit à une plus grande propagation.
L'accumulation de ces germes a touché diverses catégories de patients, engendrant une contagion plus importante. La population infantile, en raison d'une immunité moins mature, est particulièrement vulnérable à ces infections multiples, et ce à des intervalles courts.
En cas d'épidémie de grippe, une mutuelle santé optimise la couverture des frais engagés. En complément des remboursements de l'Assurance Maladie pour les consultations médicales et les traitements médicamenteux, elle peut prendre en charge le ticket modérateur relatif au vaccin antigrippal, voire supporter intégralement les dépenses selon les garanties souscrites.
Une couverture vaccinale insuffisante
Si la durée de l'épidémie est attribuée en partie à la diversité des souches et leur mode de circulation, son intensité demeure un sujet d'étude. Différentes hypothèses sont envisagées pour expliquer cette recrudescence, parmi lesquelles une possible baisse de l'immunité collective comparativement aux années antérieures, couplée à une transmissibilité intrinsèque élevée des virus circulants.
Un facteur déterminant a été la forte transmission virale observée durant les fêtes de fin d'année, période propice aux rassemblements familiaux et sociaux. Contrairement à la pandémie de COVID-19, les mesures de prévention telles que les gestes barrière ont été moins largement adoptées face à la grippe, ce qui a favorisé la propagation du virus.
Enfin, l'analyse des données épidémiologiques de Santé publique France révèle un déficit notable de la couverture vaccinale au sein de la population, malgré la distribution d'un volume conséquent de bons de prise en charge. Cette situation pourrait expliquer pourquoi un plus grand nombre de jeunes, en particulier les personnes de 25 à 50 ans, ont été hospitalisées cette année, notamment à cause du virus AH1N1 qui a circulé de manière plus intense.