Les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé ont de quoi interpeller. Selon l’OMS, environ 10?000 personnes meurent chaque jour en Europe des suites d’une maladie cardiovasculaire. Cela représente 4 millions de décès par an. Pourtant, une bonne partie de ces pertes humaines pourraient être évitées en adoptant une alimentation saine.
Des inégalités géographiques face aux maladies cardiovasculaires
Dans un communiqué publié le 15 mai dernier, la branche européenne de l'OMS a annoncé que le continent européen, considéré dans sa dimension géographique et non géopolitique, présente le taux de prévalence de maladies cardiovasculaires le plus important au monde, soit 37 %.
La répartition géographique demeure néanmoins très disparate, avec une prévalence plus forte en Europe de l'Est, où le risque de décès prématuré lié à ces affections est plus élevé. De même, les hommes sont davantage exposés que les femmes dans les régions s'étendant jusqu'en Asie centrale.
Aux côtés de l'Allemagne et de Malte, la France figure parmi les pays les moins touchés, avec un taux de prévalence d'environ 30 %.
Malgré cela, il convient de souligner que les affections de longue durée consécutives aux maladies cardiovasculaires représentent un coût annuel de près de 19 milliards d'euros pour l'Assurance maladie et les organismes de mutuelle santé en France. De plus, 20 % des personnes souffrant d'hypertension artérielle ne reçoivent aucun traitement dans le pays.
La surconsommation de sel pointée du doigt
La consommation excessive de sel figure parmi les premières causes des maladies cardiovasculaires, dont principalement l'hypertension.
Alors que les autorités sanitaires recommandent 5 grammes par jour, ce qui équivaut à une cuillérée à café, tous les pays dépassent ce seuil, à l'exception de Chypre et de Malte. Un Français consomme ainsi une moyenne journalière de 8 grammes, contre 9 grammes pour les Espagnols, et ce chiffre s'accroît progressivement vers l'est du Vieux Continent.
D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), une diminution de 25 % de la consommation de sel permettrait d'éviter 900 000 décès par hypertension, arrêt cardiaque ou accident vasculaire cérébral d'ici 2030.
Cependant, pour que ces impacts soient réellement bénéfiques pour la population européenne, un engagement fort et concerté des acteurs étatiques et sociaux est indispensable.
- En Europe, les maladies cardiovasculaires sont responsables de 10 000 décès par jour.
- Le Vieux Continent affiche un taux de prévalence élevé de 37 %.
- Ce problème de santé publique affecte plus particulièrement les populations d'Europe de l'Est.
- La surconsommation de sel augmente fortement le risque de décès liés à l'hypertension.
- Réduire la consommation de sel permettra de sauver des centaines de milliers de vies.