Des profils de risque distincts
Les données de l'Institut dessinent un portrait contrasté des cancers chez les hommes et les femmes. Si les hommes ont globalement bénéficié de progrès en matière de prévention et de traitement, notamment pour les cancers de la prostate et du côlon-rectum, la situation est plus complexe pour les femmes.
L'augmentation significative de l'incidence du cancer du poumon chez les femmes est directement liée à l'évolution de leurs habitudes tabagiques. Le retard dans l'adoption de mesures préventives et de lutte contre le tabagisme chez les femmes explique en grande partie cette hausse.
Moins étudié, le cancer du pancréas connaît également une progression inquiétante chez les femmes. Les facteurs de risque associés à ce type de cancer, tels que l'obésité, le diabète et certaines prédispositions génétiques, semblent jouer un rôle plus important chez la gent féminine.
L'importance de la prévention et du dépistage
Face à ces évolutions, la prévention et le dépistage apparaissent comme des leviers essentiels pour réduire l'impact de la maladie sur la santé publique.
L'adoption de comportements sains, tels qu'une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et l'arrêt du tabac, reste la première ligne de défense contre le cancer. Ces mesures préventives sont particulièrement importantes pour les femmes, qui sont de plus en plus exposées à certains facteurs de risque liés aux modes de vie modernes.
Les programmes de dépistage organisés pour les cancers du sein, du côlon et du col de l'utérus permettent de détecter les cancers à un stade précoce, ce qui favorise les chances de guérison.
Cependant, la participation à ces programmes reste insuffisante, notamment pour le cancer colorectal, alors que les tests sont gratuits, sans intervention de la mutuelle santé. Le développement de nouveaux outils de dépistage, tels que les tests génétiques, devrait contribuer à améliorer le diagnostic précoce de certains cancers.