Les maladies cardiovasculaires (MCV) représentent une menace importante pour les femmes. Malgré les progrès scientifiques qui permettent de prendre en charge ces types de pathologies, le nombre de décès qui y sont liés reste élevé. Les spécialistes de la santé soulignent la nécessité de l’amélioration du dépistage et de la prévention pour la réduction de la mortalité.
Un taux de mortalité plus élevé
Le taux de létalité lié aux crises cardiaques a considérablement régressé (-80 %) depuis les années 1990. Mais selon les statistiques officielles, les maladies cardiovasculaires tuent encore plus de 200 femmes tous les jours. La gent féminine constitue la majeure partie des victimes d'infarctus du myocarde.
Les possibilités de décéder de ces affections sont plus élevées pour cette catégorie de la population, +40 % par rapport aux hommes, d'après le Dr Pascal Motreff, cardiologue au CHU de Clermont-Ferrand.
Par ailleurs, un autre fait s'avère plus inquiétant, le risque de mortalité a été multiplié par deux chez les jeunes.
Concernant la prise en charge des soins liés aux MVC, si la pathologie est classée ALD exonérante, ils sont entièrement remboursés par l'Assurance maladie, dans la limite du tarif de base de la Sécurité sociale. Dans les autres cas, les dépenses sont assumées à la fois par la Sécu et la mutuelle du patient.
Une évolution des facteurs de risques
Diverses raisons peuvent expliquer la hausse du taux de mortalité relatif aux maladies cardiovasculaires chez les femmes. Pour rappel, les pathologies peuvent atteindre le cœur, les vaisseaux sanguins (notamment les artères) et le cerveau. De manière générale, la physiologie féminine peut réduire naturellement les risques.
Cependant, chez certaines personnes, divers facteurs favorisent leur apparition comme la consommation de contraceptifs, la grossesse et la ménopause.
D'après la Fédération Française de Cardiologie, certaines habitudes qui font partie du mode de vie contribuent aussi à accroitre les risques, entre autres le tabagisme, l'alcoolisme, une mauvaise hygiène alimentaire, le manque d'exercices physiques ou encore le stress.
Pour les professionnels de la santé spécialisés dans le domaine des MCV, les mesures de prévention et de dépistage sont essentielles pour minimiser la mortalité.
En outre, il est primordial de réduire les inégalités entre les femmes et les hommes lors de la prise en charge médicale pendant les crises aigües.
- Chez les femmes, le taux de mortalité due aux maladies cardiovasculaires a fortement augmenté ces dernières décennies.
- Les facteurs qui favorisent les risques incluent les contraceptifs, la gestation, la ménopause et une mauvaise hygiène de vie.
- Une meilleure prévention, un dépistage à temps et une prise en charge adaptée peuvent aider à réduire la létalité des MCV.