Les prévisions de la Caisse Nationale d'Assurance-maladie (CNAM) ne sont pas très optimistes pour 2020. Dans moins de cinq ans, le nombre de personnes atteintes de maladies chroniques en France augmentera d'environ deux millions. Le vieillissement de la population et le mode de vie actuel de la majorité des Français en sont les principales causes.
Les facteurs de risques des pathologies graves
La population française vieillit et la croissance des maladies chroniques va de pair avec le vieillissement démographique. D'ici 2025, plus d'un milliard de personnes auront 60 ans ou plus, ce qui explique notamment le fait que le diabète, qui est une maladie plus courante après 40 ans, est actuellement très répandu.
Par ailleurs, la majorité des Français vivent au rythme du « métro, boulot, dodo ». Ce rythme effréné de la vie quotidienne entraîne une mauvaise alimentation, des situations de stress, etc. C'est la raison pour laquelle les jeunes et les moins jeunes sont de plus en plus touchés par les maladies cardio-vasculaires et les maladies psychiatriques.
En outre, le nombre de travailleurs sédentaires, de dépendants au tabac et à d'autres substances illicites connaît une hausse importante de nos jours, si bien que les maladies respiratoires chroniques ou les autres pathologies graves vont continuer à progresser.
Une forte hausse des maladies chroniques d'ici 2020
Après avoir analysé les prévisions démographiques et les données relatives à la santé de la population française, la CNAM a confirmé que la hausse du nombre des maladies nécessitant des traitements de longue durée va continuer. Si cette augmentation est moins importante par rapport aux années précédentes, les chiffres n'en sont pas moins alarmants.
Ainsi, selon les prévisions, le diabète touchera 450 000 personnes de plus en 2020, pour dépasser le seuil des quatre millions de patients. Les maladies inflammatoires vont également toucher 235 000 personnes supplémentaires d'ici trois ans. Il peut s'agir de la maladie de Crohn, du Sida et bien d'autres maladies rares. Les individus souffrant de la maladie pulmonaire obstructive chronique, du cancer du poumon ainsi que d'autres maladies respiratoires chroniques vont augmenter de 340 000.
Quant aux maladies neurologiques et cardio-vasculaires, les individus touchés par ces dernières seront dénombrés à 850 000 de plus. On comptera 600 000 personnes de plus présentant les séquelles d'un Accident Vasculaire Cérébral, une insuffisance cardiaque ou une angine de poitrine, et une hausse de 250 000 personnes atteintes d'une maladie psychiatrique, par rapport à 2015.