
Une hausse uniforme pour éviter les grèves de l'année dernière
L'augmentation de +0,5 % des tarifs hospitaliers, identique pour les hôpitaux publics et les cliniques privées, marque un tournant après les frictions de 2024, où le secteur public avait bénéficié d'une revalorisation de +4,3 %, contre seulement +0,3 % pour le privé.
Ce réajustement vise à calmer les esprits, notamment après la menace de grève des cliniques privées l'année dernière.
Pour les patients, la hausse uniforme pourrait se répercuter sur les coûts. Il est donc judicieux d'utiliser un comparateur de mutuelle pour trouver la formule la plus économique en cas d'hospitalisation.
Des enveloppes supplémentaires pour les établissements
Au-delà de la revalorisation tarifaire, le gouvernement déploie des aides spécifiques. Les hôpitaux publics verront la hausse des cotisations pour la retraite de leurs agents, estimée à plus d'un milliard d'euros et prise en charge par l'État.
Les hôpitaux privés, quant à eux, bénéficieront d'une enveloppe de 80 millions d'euros pour financer un accord salarial de 2023. À cela s'ajoutent 220 millions d'euros destinés à compenser la suppression du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE).
Ces mesures visent à soutenir des établissements en difficulté financière, alors que le déficit des hôpitaux publics pourrait continuer à se creuser. Au total, l'Assurance maladie déboursera 109,6 milliards d'euros pour les hôpitaux, soit une hausse de +3,8 % par rapport à l'an dernier.
Les hôpitaux français demeurent fragiles
Malgré les efforts déployés par le gouvernement, le secteur hospitalier reste fragile. La Fédération hospitalière de France (FHF) et la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP) alertent sur des déficits persistants. Ils s'élèvent à 3,5 milliards pour le secteur public.
Parallèlement, 50 % à 60 % des cliniques privées sont dans le rouge. La hausse modeste de +0,5 % ne suffira pas à combler les pertes exacerbées par l'inflation et les coûts croissants pour l'équipement des établissements. Ces derniers devront peut-être revoir leurs modèles économiques pour survivre, au risque d'accentuer la désertification médicale dans plusieurs régions de France.