
Une conséquence de la réduction éventuelle du déficit de la Sécu
La Sécurité sociale en France accuse actuellement un énorme déficit (15,3 milliards d'euros en 2024). Ce trou est essentiellement dû à la branche santé de cet organisme. Dans l'objectif de freiner le phénomène, le gouvernement avait énoncé la possibilité de réduire le taux de remboursement de l'Assurance maladie à 60 % (contre 70 % auparavant) dans le courant 2025.
Si cette décision est effectivement appliquée, le reste à charge qui devra être payé par le patient ou sa mutuelle santé va passer à 40 %. Pour le président de la Mutualité française, Éric Chenut, l'augmentation de la part des organismes de couverture complémentaire est hors de question. De plus, cette solution ne permettra pas de résoudre les enjeux liés au financement du modèle social qui est en place.
Revoir le système du panier 100 % santé
D'après toujours le numéro un de la Mutualité française, la solution pourrait se trouver dans la révision du dispositif 100 % santé. Pour rappel, ce mécanisme offre aux personnes qui bénéficient de complémentaires santé responsables ou de la C2S (Complémentaire Santé Solidaire) de profiter d'une prise en charge intégrale de leurs lunettes, de leurs prothèses auditives et des soins en dentisterie par l'Assurance maladie et leurs mutuelles.
La solution pourrait consister en une extension du remboursement sur plusieurs années par exemple. Cette manœuvre permettra par ailleurs aux bénéficiaires de se rendre compte du coût des prestations et que celles-ci ne sont pas gratuites. De plus, il faudrait également concentrer les prises en charge sur les besoins réels pour en assurer la pertinence. Parmi les options proposées par Éric Chenut figurent l'arrêt du remboursement des culottes menstruelles et la réduction de celui des montures à 30 €. Les économies potentielles sur la révision du panier 100 % santé pourraient atteindre jusqu'à 25 %.