Phénomène inéluctable qui concerne plus de 500 000 femmes chaque année, la ménopause est souvent associée à des symptômes désagréables, dont la prise en charge est encore faible. Dernièrement, plusieurs traitements non hormonaux ont néanmoins été développés pour aider à combattre les bouffées de chaleur, principale manifestation de cette période.

Ménopause : un nouveau traitement contre les bouffées de chaleur bientôt disponible

Veozah : un traitement déjà approuvé aux États-Unis

9 femmes sur 10 âgées de 50 à 60 ans connaissent au moins un symptôme associé à la ménopause ou à la période transitoire caractérisée par l'arrêt progressif du cycle ovarien.

Au cours de l'année 2023, la FDA, l'agence américaine des médicaments, a validé un traitement non hormonal qui a pour objectif de minimiser les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes. Dénommé Veozah, ce traitement basé sur un principe actif baptisé fézolinétant empêche l'activation de certains récepteurs dans le cerveau.

Au cours de son test clinique, ce médicament développé par le laboratoire Astellas Pharma a permis de démontrer une baisse notable des bouffées de chaleur, sans toutefois les faire disparaître, à la différence d'un traitement hormonal, qui d'un autre côté est soupçonné d'accroître les risques de cancer de sein, de phlébite et d'accidents cardiovasculaires. La nouvelle alternative non hormonale est aujourd'hui à l'étude au niveau des autorités médicales européennes. L'aval de l'European Medicines Agency est nécessaire à la mise sur le marché et au remboursement par l'assurance maladie et la mutuelle.


Ménopause : un sujet moins tabou, mais toujours peu connu

La majorité du demi-million de femmes concernées par la fin du cycle ovarien affronte aujourd'hui seule les conséquences de la diminution des hormones. Le tabou est progressivement levé, avec notamment des spectacles axés sur ce thème précis ou des témoignages de célébrités et d'influenceurs.

Néanmoins, la prise en charge est encore inexistante. Même les hormones de substitution ne sont remboursées qu'à 30 % ou 65 % en fonction des cas.

En outre, de nombreuses femmes assument encore silencieusement les conséquences de la ménopause par peur d'en parler en public. Certaines personnes qui souffrent des manifestations de la périménopause redoutent également d'en discuter avec un médecin ou de suivre un traitement hormonal de substitution. Or, dans de nombreux cas, si aucune contre-indication n'est constatée, cette méthode peut totalement éliminer les conséquences physiologiques et psychiques. La communication et la prise en charge officielles sont par conséquent à renforcer.

À retenir : 
  • Un nouveau traitement pour lutter contre les bouffées de chaleur liées à la ménopause a déjà été validé aux États-Unis.
  • De nombreuses femmes subissent encore silencieusement les conséquences de la ménopause à cause d'un manque de prise en charge et de communication.