La santé publique, la solidarité médicale et la régulation de la distribution des médicaments sont au cœur de débats politiques enflammés. Dans ce paysage complexe et mouvementé, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a vigoureusement défendu l'Aide Médicale d'État (AME) après l'appel à la suppression de ce dispositif par le Sénat. Explications.
AME : entre soutien humanitaire et opposition politique
Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a vivement plaidé en faveur du maintien de l'Aide Médicale d'État (AME), la qualifiant de “dispositif de santé publique”. Face aux velléités du Sénat de la supprimer, le ministre exclut l'éventualité d'un basculement vers un dispositif similaire à l'aide médicale d'urgence.
L'AME vise à garantir l'accès aux soins des personnes sans-papiers en France. Cette initiative est considérée comme un pilier de l'inclusion sociale et de la prévention sanitaire. La suppression de l'AME, prônée par le Sénat, serait, selon le ministre,
Une grave erreur aux conséquences potentiellement dévastatrices pour le système de santé. Aurélien Rousseau souligne notamment le risque de surcharger les hôpitaux et l'assurance santé si toutes les responsabilités étaient transférées à ces établissements.
Réforme de l'AME : la position gouvernementale
Le débat sur la réforme de l'AME a suscité des opinions divergentes, même au sein du gouvernement. Initialement favorable à une réforme, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a exprimé sa réticence à inclure cette réforme dans le texte final validé à la Chambre basse.
Toutefois, Aurélien Rousseau assure que le gouvernement reste uni dans son refus d'adopter un dispositif similaire à l'aide médicale d'urgence.
Parallèlement, le ministre de la Santé a adressé la problématique persistante de la pénurie de médicaments en France. Soucieux de garantir l'accès équitable aux soins, Aurélien Rousseau a appelé les acteurs de la filière à plus de solidarité. Il a lancé un appel pressant à l'élaboration d'une charte de bonnes pratiques, soulignant que des mesures plus contraignantes pourraient être envisagées si cela s'avérait nécessaire. Le ministre promet par ailleurs un contrôle rigoureux des engagements pris par chaque maillon de la chaîne.
- Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, plaide vigoureusement en faveur du maintien de l'Aide Médicale d'État (AME) en tant que “dispositif de santé publique”.
- Face aux appels du Sénat pour sa suppression, Rousseau met en garde contre les conséquences néfastes d'une telle décision, soulignant le risque de surcharge des hôpitaux et du système d'assurance santé.
- Malgré les débats internes au gouvernement sur la réforme de l'AME, le ministre reconfirme l'unité gouvernementale contre l'adoption d'un système similaire à l'aide médicale d'urgence.
- Il invite également à plus de solidarité pour résoudre la pénurie persistante de médicaments en France.