Non rassasié de la promulgation de la loi sur la consommation, après l'autorisation obtenue pour la vente de lunettes et lentilles de contact sur Internet, Benoit Hamon a en ligne de mire les prix insensés des prothèses dentaires et auditives. Celui-ci a décidé de lancer une offensive contre « ces rentes, ces chasses-gardées, ces privilèges à l'œuvre sur certains marchés aux dépens du consommateur ».
Au cours d'une conférence de presse le mercredi 19 mars, au lendemain de la promulgation de la loi sur la consommation, Benoit Hamon annonce que « Ce sont des sujets sur lesquels on peut parfaitement aujourd'hui faire en sorte que les coûts et les prix pour le consommateur diminuent. C'est une action résolue qui sera celle du gouvernement. Notre détermination ne s'arrête pas qu'à la loi consommation ».
Censure du registre national du crédit : déçu mais pas abattu
Pierre Moscovici, ministre de l'Economie et des Finances ainsi que Benoît Hamon, ont clarifié la censure du registre national du crédit aux particuliers (RNCP) par le Conseil constitutionnel le 13 mars. Ce premier relate leur déconvenue : « Nous avions pris toutes les précautions nécessaires pour faire en sorte que le registre apparaisse comme juridiquement sécurisé ». Tout en indiquant qu'ils ne renonceront pas : « Maintenant, la décision a été prise. Nous ne pouvons que la déplorer mais pas la contester. A partir de là, notre intention politique est de ne pas baisser les bras et de trouver une solution. »
Benoit Hamon avoue par ailleurs ne pas mettre le concept de côté, mais au contraire de prendre le temps de le développer et de le sécuriser : « Le registre national du crédit aux particuliers était un instrument pour éviter le crédit à la consommation, de trop. Parmi les pistes, il y a la question d'un fichier positif à remettre sur la table, tout en interprétant la décision du Conseil constitutionnel. Nous y travaillerons posément, mais nous n'abandonnons pas notre objectif de lutter contre le surendettement. »
À quand la mise en application des autres décrets ?
Concernant les décrets d'application, Benoît Hamon affirme qu'il « travaille d'ores et déjà en lien avec le secrétaire général du gouvernement sur les décrets. L'essentiel des 170 articles du texte de loi sera à l'œuvre d'ici à la fin de l'année. » Quant aux décrets en Conseil d'Etat relatifs à l'action de groupe et à la résiliation infra-annuelle (assurance automobile, habitation et affinitaires tels que le téléphone, les voyages...), ils seront mis en application « probablement au cours de l'automne 2014 ».