Alors que la pandémie de Covid-19 a mis en lumière l’importance de la lutte contre la propagation des virus en suspension dans l’air, une nouvelle étude inquiétante révèle un lien direct entre la concentration de carbone et la durée de vie infectieuse des virus. Cette découverte soulève des craintes quant aux implications du réchauffement climatique sur la santé publique. Explications de ce phénomène et des moyens pour s’en protéger.
Des virus plus résistants dans un air chargé en CO2
Des chercheurs de l'université de Bristol ont mené une étude inédite sur l'impact du CO2 sur la transmissibilité de trois des variants du Covid-19.
Leurs résultats démontrent qu'une hausse de la concentration de carbone de 400 ppm à 800 ppm dans une pièce entraîne une augmentation significative de la durée de vie infectieuse des virus en suspension dans l'air.
Cette découverte s'explique par l'effet du CO2 sur le pH des gouttelettes respiratoires qui favorise un environnement propice à la survie des virus.
La superpropagation et ses implications pour l'avenir
Cette étude éclaire également les mécanismes derrière les événements de superpropagation, où la transmission d'un virus se révèle particulièrement intense dans un environnement confiné. Dans ces situations, l'accumulation de CO2 due à la présence de nombreuses personnes crée un contexte idéal pour la propagation virale.
Par ailleurs, les chercheurs alertent sur les potentielles conséquences du réchauffement climatique sur la santé publique et le système d'assurance santé.
L'augmentation attendue du niveau de carbone dans l'atmosphère pourrait, selon eux, favoriser l prolifération d'autres virus respiratoires, et aggraver par là les risques sanitaires, ainsi que les coûts associés.
L'aération, une arme essentielle contre la propagation virale
Face à ce constat inquiétant, l'étude réaffirme l'importance capitale d'une aération adéquate des espaces intérieurs comme solution préventive contre la transmission des virus.
L'installation de moniteurs de CO2 peut également s'avérer utile pour surveiller la qualité de l'air et prendre les mesures nécessaires afin de maintenir une ventilation suffisante.
- Le CO2 prolonge la durée de vie des virus en suspension dans l'air, ce qui augmente le risque de transmission.
- Cette découverte, liée au réchauffement climatique, est préoccupante pour la santé publique.
- L'aération adéquate des espaces intérieurs et la surveillance du CO2 sont essentielles pour limiter la propagation des virus.