Le 19 juin 2024, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a pris la décision de retirer du marché 400 produits génériques, parmi lesquels 72 sont disponibles en France. Cette mesure fait suite à des incertitudes concernant la fiabilité des études menées par un sous-traitant indien. Plus de détails dans cet article.

Retrait de 400 médicaments génériques en Europe : implications et perspectives

Les médicaments génériques : piliers de l'accessibilité aux soins

Un médicament générique présente les mêmes principes actifs, dosage et mode d'administration qu'un médicament d'origine, appelé « princeps ». Après avoir démontré leur bioéquivalence à ce dernier au terme d'études rigoureuses, les génériques obtiennent une autorisation de mise sur le marché (AMM) et offrent aux patients une alternative thérapeutique plus abordable. En effet, son développement et sa commercialisation exigent moins d'investissements en recherches par rapport aux princeps, ce qui se traduit généralement par des prix inférieurs de 30 à 70 %.

L'utilisation des produits génériques constitue un enjeu majeur de santé publique, permettant de réduire les dépenses de santé tout en garantissant l'accès à des traitements efficaces. En France, ces produits pharmaceutiques représentent environ 70 % des volumes de médicaments délivrés aux patients et contribuent à hauteur de 40 % à l'économie de l'Assurance maladie.


Face au coût croissant des soins, souscrire à une mutuelle complémentaire s'avère indispensable pour se prémunir contre les aléas de la vie et préserver son bien-être. Loin de se limiter au simple remboursement des frais non pris en charge par la Sécurité sociale, une mutuelle de qualité offre une couverture étendue et personnalisée, adaptée aux besoins spécifiques de chacun.

Vers une sécurisation renforcée du marché des génériques

Bien que l'EMA n'ait pas identifié de preuves de nocivité ou d'inefficacité des génériques incriminés, l'agence européenne a estimé que les données fournies par Synapse Labs n'étaient pas suffisamment robustes pour garantir leur qualité. Des évaluations par des organismes de recherche sous contrat sont prévues pour confirmer la bioéquivalence et rétablir la commercialisation de ces produits pharmaceutiques. En attendant, les patients affectés se verront proposer des alternatives thérapeutiques tandis que pharmaciens et médecins devront ajuster leurs pratiques de prescription.

A plus long terme, cette situation met en lumière la nécessité de durcir les contrôles et les mesures de surveillance sur le marché des médicaments génériques. L'EMA et les autorités nationales de santé doivent renforcer leur collaboration pour garantir la fiabilité des études de bioéquivalence et ainsi préserver la confiance des patients dans les produits génériques.

A retenir
  • Le retrait des 400 médicaments génériques par l'EMA souligne la nécessité d'une vigilance accrue dans l'approbation et la surveillance des produits pharmaceutiques.
  • L'industrie doit collaborer étroitement avec les autorités réglementaires pour renforcer la transparence et garantir des normes de qualité élevées tout en assurant un accès sûr et efficace aux traitements essentiels pour les patients européens.