Le burn-out : savoir l'identifier et le prendre en charge
Le terme « burn-out », inconnu il y a peu, est désormais dans les bouches de beaucoup de travailleurs. Cette maladie n'est cependant pas encore reconnue comme telle, malgré son grave impact sur la santé. La Haute Autorité de santé a récemment publié des recommandations pour y faire face.
Le Burn-out qu'est-ce que c'est ?
Le "burn-out" est une expression anglo-saxonne qui signifie « brûlé » ou « épuisé ». Il s'agit d'un état de stress, de lassitude et de fatigue dans la vie professionnelle. Comme le terme ne possède pas de véritable définition, il n'est pas reconnu dans le domaine médical, bien que chaque jour de nombreux travailleurs succombent à ce syndrome.
Dans un rapport du ministère du Travail, de nombreuses tentatives de définitions ont été énoncées et toutes démontraient que le burn-out était un syndrome (ou état) d'épuisement professionnel (émotionnel, physique et psychique).
La prise en charge du burn-out nécessite un soutien médical et psychologique intensif, mettant en évidence l'importance d'une couverture par une mutuelle pour cette maladie afin de garantir un accès à des soins adéquats et continus.
Une aide pour les médecins
Cette maladie est donc difficile à repérer pour un médecin dans la mesure où elle est très mal connue et surtout compliquée à détecter chez le sujet. Une prise en charge médicale étant out de même nécessaire, la Haute Autorité de la santé a décidé de publier des recommandations pour aider les médecins à mieux identifier les cas et pour les conseiller de façon efficace. Le but final est une reprise du travail en douceur.
Selon la HAS : « L'objectif est de permettre aux professionnels de repérer les symptômes et de dresser le bon diagnostic, afin de proposer une prise en charge personnalisée. »
Vers une prise en compte du Burn-out
La première étape pour déceler ce syndrome est de savoir comment ils se manifeste, mais les symptômes sont différents selon les individus. Parfois, les étapes du burn-out se trouvent être les mêmes que celles d'une autre maladie. Voici quelques-uns de ces symptômes :
- émotionnellement, le patient ressent de l'anxiété, de la tristesse, de l'hypersensibilité ou au contraire un manque d'émotion par exemple,
- au niveau cognitif, il ressent des troubles de la mémoire, de concentration et d'attention, etc,
- dans son comportement, l'individu s'isole socialement, peut avoir un comportement agressif voire violent, ou des comportements addictifs,
- enfin, il se peut qu'il y ait des signes physiques tels que : troubles du sommeil, des problèmes gastro-intestinaux ou des douleurs aux muscles.
Selon la HAS toujours, « Après avoir identifié ces manifestations et écarté l'hypothèse d'une maladie physique, il faudra juger de leur sévérité et évaluer en priorité le risque suicidaire. »
Les conditions de travail sont très importantes dans le rôle de la maladie. C'est dans l'univers professionnel que se développent toutes ces étapes : dans les exigences et l'intensité du travail, ainsi qu'à travers la relation avec les collègues de travail. Des facteurs individuels peuvent également jouer sur l'état du patient d'après la HAS :
« La confrontation de ces différentes analyses permettra d'établir ou non le diagnostic de burn-out. Cela permettra en effet de le différencier d'autres troubles psychiques (dépression, troubles anxieux, stress post-traumatique) ou d'établir qu'ils coexistent avec lui. L'aide d'un psychiatre pourra être sollicitée à cette étape. »
Une prise en charge personnalisée
La prise en charge doit s'adapter aux profils touchés et se faire selon certains critères, pour pouvoir décider des soins nécessaires et du temps de l'arrêt maladie, les critères principaux étant :
- la manifestation des symptômes,
- le vécu personnel et professionnel,
- les éventuelles pathologies associées.
Des prescriptions psycho-thérapeutiques ou psycho-corporelles sont alors mises en place en premier lieu, comme de la relaxation, des thérapies cognitivo-comportementales et bien d'autres.
En dernier recours, le patient se voit attribuer un traitement médicamenteux. Ce traitement peut être mis à jour par un psychiatre si le patient souffre toujours des mêmes troubles car le but de ce travail intense est un retour au travail :
« L'analyse du poste et des conditions de travail permettra de mettre en place d'éventuelles actions de prévention individuelle et/ou collective […] voire des mesures visant à faciliter le reclassement du salarié ou sa réorientation professionnelle », selon HAS.
Le patient est enfin régulièrement suivi pour éviter toute rechute.
C'est ici que se manifeste toute l'importance d'une mutuelle psychiatrie. En cas d'hospitalisation en clinique psychiatrique, les frais peuvent rapidement grimper, rendant l'accès aux soins appropriés potentiellement hors de portée pour beaucoup. Une mutuelle aide à couvrir ces coûts élevés, garantissant que les patients ne soient pas dissuadés en raison de préoccupations financières. Pensez à utiliser notre comparateur pour dénicher la meilleure mutuelle psychiatrie adaptée à vos besoins spécifiques.