Le marché de l'assurance santé en France
La France fait partie de ces pays où la protection sociale – dont l'assurance santé – occupe une place prédominante dans le budget de l'État et de ses citoyens. Assureurs, mutuelles santé et organismes publics sont les acteurs majeurs de ce marché florissant, en perpétuel changement.
Une activité en constante évolution
Le visage de l'assurance santé change d'année en année en France, tant sur le plan financier – réévaluation des tarifs, modification des prises en charge, etc. — que sur le volet physionomie : cessation d'activités d'assureurs, fusion de deux acteurs, etc. Désormais coutumiers de ces vicissitudes, les Français s'adaptent tant bien que mal aux nouveautés du marché. Par-dessus tout, ils se montrent plus que jamais attachés à leur couverture santé.
Cet attachement explique sans doute la progression continue du secteur de l'assurance santé, en dépit de la « crise » qui frappe la majorité des pays européens. En 2011, le marché réalise un chiffre d'affaires estimé à 30,6 milliards d'euros, en hausse de 3,17 % sur 12 mois. Le nombre de personnes assurées suit également la même cadence : plus de 95 % des résidents français bénéficient d'une complémentaire santé.
Des dépenses toujours à la hausse
Une étude publiée par le cabinet Thomas More en mars 2012 confirme la marche en avant du marché de l'assurance santé. Une avancée due en grande partie aux besoins de plus en plus pressants des assurés. Le rapport parle d'une hausse annuelle de 2 % des dépenses publiques de santé en France, à comparer avec 1,5 % en Allemagne. En 2011, la Sécurité Sociale a déboursé environ 2 721 euros pour chaque assuré.
Plus impressionnante encore, la part des médicaments dans la facture de la Sécurité Sociale, qui reste assez élevée, sans parler du remboursement des mutuelle santé. L'étude fait état d'une économie possible de plusieurs milliards d'euros – dont 1,1 milliard pour la seule Sécurité Sociale —, si les Français dépensaient moins en médicaments.
Les assurés de l'Hexagone figurent en effet parmi les plus dépensiers en médicaments, dans huit principales catégories : antidépresseurs, antihypertenseurs, antiasthmatiques, antidiabétiques, antiulcéreux, antibiotiques, anxiolytiques et hypolipémiants. Le pays semble se diriger toutefois vers une nouvelle direction, plus encourageante. En effet, ses dépenses en médicaments reviennent dans la moyenne européenne depuis 2011.