L’épargne salariale, avec des outils comme le PEE et le PER d’entreprise, représente un moyen efficace pour les salariés de se constituer un patrimoine financier. Cependant, un expert affirme que l’attractivité de ces dispositifs diminue lorsque le titulaire change d’employeur ou se lance en tant qu’indépendant. Ce dernier doit de ce fait faire des choix de gestion avisés pour limiter l’impact de son départ.

Le devenir des PEE et PER lorsque le salarié quitte l’entreprise

Les multiples avantages des plans d'épargne salariale

L'épargne salariale représente une source de revenus additionnels non négligeable lors de la retraite, qui est pour beaucoup synonyme de baisse des ressources financières. Le capital constitué peut également servir à concrétiser des projets importants, à moyen et long terme.

Elle s'accompagne par ailleurs d'une fiscalité avantageuse, notamment l'exonération d'impôt sur les versements effectués sur les plans d'épargne entreprise (PEE) et les plans d'épargne retraite (PER) d'entreprise.

Les prélèvements sociaux restent cependant dus. Autre atout majeur de ces produits, l'employeur s'acquitte généralement des frais de gestion pour tous ses collaborateurs jusqu'à une éventuelle cessation du contrat.


Les options variées mises à disposition des salariés pour alimenter leurs plans apportent une souplesse supplémentaire :

  • La méthode la plus courante consiste à effectuer des versements volontaires, du montant de leur choix, de manière régulière ou ponctuelle, en se conformant aux plafonds fixés par la réglementation. 
  • Ils peuvent également y transférer les sommes perçues au titre de la participation aux bénéfices de l'entreprise ou de l'intéressement. Conditionnés à la performance financière de l'entreprise, ces deux éléments de la rémunération donnent droit à une fiscalité favorable. 
  • Pour inciter leurs collaborateurs à l'épargne salariale, l'employeur complète leurs versements en injectant lui-même une somme qui y est généralement indexée, et dans le respect du plafond annuel défini par la réglementation. Dans le cas des PEE, l'abondement maximum peut atteindre le triple de la contribution personnelle du travailleur.

Gestion de l'épargne salariale après le départ de l'entreprise

Suite à la rupture de son contrat de travail, le salarié devient responsable des frais de gestion de son épargne, auparavant payés par son employeur. Ce changement peut avoir un impact significatif sur la rentabilité de ses investissements, dans la mesure où ils sont directement ponctionnés sur le capital investi.

Il est par conséquent essentiel de réévaluer ses choix de placement.

Différentes options s'offrent à lui :

  • débloquer l'épargne accumulée sur son PEE ; 
  • transférer les fonds du PER d'entreprise vers un PER individuel (en utilisant un comparateur de PER par exemple) en profitant de la flexibilité introduite par la Loi Pacte de 2019.


Les plateformes d'investissement indépendantes, notamment celles en ligne, ne manquent pas d'intérêt pour souscrire un PER, avec des frais plus faibles et une gestion plus souple que les acteurs traditionnels, ainsi qu'une approche personnalisée. Le recours à des technologies avancées permet d'élaborer des portefeuilles sur mesure, en tenant compte des objectifs financiers, de l'horizon de placement et de l'appétence au risque de chaque épargnant. Cette solution les affranchit des limites associées aux plans d'épargne traditionnels, qui comptent uniquement trois profils de risque (conservateur, équilibré, dynamique).

En outre, elles donnent accès à une gamme élargie d'options d'investissement, des actions individuelles aux fonds négociés en bourse (ETF) en passant par divers instruments de dette. La diversification du portefeuille contribue à réduire le risque et à maximiser le potentiel de croissance de l'épargne. Cette stratégie peut donc s'avérer judicieuse pour une gestion plus efficace de son épargne salariale.

A retenir
  • L'épargne salariale, avec des dispositifs comme le PEE et le PER d'entreprise, est un moyen efficace de constituer un patrimoine financier.
  • Les plans d'épargne salariale offrent une exonération d'impôt sur les versements et la prise en charge des frais de gestion par l'employeur, mais les prélèvements sociaux restent dus.
  • Les salariés peuvent alimenter leurs plans d'épargne salariale par des versements volontaires, la participation aux bénéfices de l'entreprise, l'intéressement et les contributions de l'employeur.
  • Après la rupture du contrat de travail, les salariés doivent gérer eux-mêmes les frais de leur épargne et peuvent transférer leurs fonds vers des plateformes d'investissement indépendantes offrant plus de flexibilité et de diversification.