Une alternative à la médecine classique
La médecine douce ou médecine naturelle désigne une approche thérapeutique ne relevant pas de la médecine conventionnelle. Non reconnues scientifiquement par cette dernière, les disciplines de la médecine douce ne font pas partie du cursus de formation des professionnels de santé. La plupart du temps, les disciplines douces relèvent de praticiens non reconnus comme étant des médecins. Ils ne peuvent pas établir un diagnostic, traiter une maladie ou prescrire des médicaments.
Des médecins classiques reconnaissant ses effets bénéfiques sur certains troubles ont recours à la médecine douce, en complément des soins habituels. Ils ont suivi une spécialisation non reconnue officiellement pour proposer à leurs patients une forme de médecine douce.
Les disciplines de la médecine douce
La médecine douce comprend de nombreuses disciplines basées sur des concepts très différents. Aujourd'hui, on en compte près de 400 plus ou moins pratiquées dans le monde. Le tableau ci-après recense les disciplines de la médecine douce les plus pratiquées en France :
Acupuncture | Aromathérapie | Balnéothérapie | Chiropractie | Ergothérapie |
Homéopathie | Hypnose | Hydrothérapie | Kinésithérapie | Luminothérapie |
Naturopathie | Nutrithérapie | Ostéopathie | Phytothérapie | Pédicurie |
Psychologie | Reiki | Réflexologie | Sophrologie | Shiatsu |
Reconnaissance officielle : 4 exceptions notables
En France, les autorités de santé publique sont particulièrement vigilantes en matière de pratiques se revendiquant comme médicales. Elles reconnaissent 4 disciplines de médecine douce, sans pour autant les classer comme spécialités médicales :
- L'homéopathie : elle s'appuie sur l'administration de substances fortement diluées au malade. Ces dernières seraient capables de produire des troubles identiques à ceux combattus. Depuis le 1er janvier 2021, l'homéopathie n'est plus remboursée par la Sécurité sociale.
- L'ostéopathie : elle déploie un éventail de manipulations du système musculo-squelettique, de techniques de relâchement myofascial visant à soulager les troubles fonctionnels. Elle n'est pas prise en charge par la Sécurité sociale.
- L'acupuncture : thérapie basée sur l'introduction d'aiguilles fines sur des points précis du corps. Lorsqu'elle est prodiguée par un médecin conventionné, l'acupuncture est remboursée à hauteur de 70 % par la Sécurité sociale. Ce remboursement est minoré de 1 € au titre de la participation forfaitaire.
- La kinésithérapie : elle vise à maintenir ou rétablir les fonctions motrices ou sensorielles par massage, manipulations ou exercices. Lorsqu'elles font suite à une prescription du médecin traitant, les séances de kinésithérapie sont prises en charge par la Sécurité sociale à hauteur de 60 %. Chaque séance donne lieu au paiement d'une franchise médicale de 0,50 %.
La Sécurité sociale rembourse la médecine douce dans certains cas très particuliers. C'est le cas, par exemple, des soins pédicures pour les personnes diabétiques faisant l'objet d'une prescription médicale.
Bien choisir sa mutuelle
Non reconnue par le comité scientifique de la Haute Autorité de Santé (HAS), la médecine douce n'est pas conventionnée. Elle n'est pas ou peu prise en charge par la Sécurité sociale. Il est nécessaire de posséder une mutuelle santé couvrant correctement les thérapies non conventionnelles.
La prise en charge des médecines douces varie d'un assureur à l'autre, tout comme d'une formule à l'autre. Avant de s'engager, il est important de vérifier dans la liste des garanties proposées, les disciplines couvertes, mais aussi le niveau de remboursement proposé.
Quelques exemples concrets
Les mutuelles santé prenant en charge des séances de médecine douce proposent, soit un forfait annuel, soit un forfait par séance. Vous trouverez ci-après deux exemples de ce mode de prise en charge :
Exemple 1 : Forfait annuel Chiropractie
La mutuelle de monsieur Durand rembourse à hauteur de 210 € par an la Chiropractie. Chaque séance lui est facturée 70 €. Ses trois premières séances de l'année lui seront totalement remboursées.
Exemple 2 : Forfait à la séance Ostéopathie
La mutuelle de madame Rivière lui accorde une prise en charge de 50 € par séance d'Ostéopathie dans la limite de 3 séances par an. Chaque séance lui est facturée 60 €. Son reste à charge pour ses 3 premières séances sera de 20 €. Elle n'obtiendra plus de remboursement pour les séances suivantes dans l'année.
En matière de médecine douce, le remboursement repose très majoritairement sur le régime complémentaire. Vous avez tout intérêt à faire jouer la concurrence pour choisir une mutuelle santé offrant la meilleure prise en charge.
Questions fréquentes sur le remboursement de la médecine douce
Ma mutuelle couvre ma séance de médecine douce, mais comment faire pour être remboursé ?
Pensez à demander une facture à votre praticien. Il vous suffira ensuite de l'adresser à votre mutuelle santé via votre espace client, par mail ou par courrier.
La consultation chez un médecin homéopathe est-elle remboursée par la Sécurité sociale ?
Oui ! Si la consultation est effectuée auprès de votre médecin traitant, elle sera remboursée par la Sécurité sociale à hauteur de 70 %. Chez tout autre médecin conventionné, ce taux est ramené à 30 %. Les médicaments homéopathiques prescrits ne bénéficieront d'aucune prise en charge.